Évaluation de la survie globale des patients atteints d’un cholangiocarcinome avec mutation IDH1 ou fusion FGFR2 en comparaison aux non mutés : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État mention oncologie médicale
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Droits : Accès en ligne sur authentification (réservé aux membres de l'Université de Strasbourg)

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Auteur(s) : Barbe-Richaud, Jean-Baptiste
Directeur(s) : Moinard-Butot, Fabien, Ben Abdelghani, Meher
Président du jury : Kurtz, Jean-Emmanuel
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg, Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Les cancers biliaires sont des cancers rares, avec une incidence en augmentation progressive. Selon la dernière classification TNM-AJCC-UICC, ils se divisent en cholangiocarcinomes intra-hépatiques, cholangiocarcinomes péri-hilaires, cholangiocarcinomes distaux et carcinomes de la vésicule biliaire. Avec une majorité de patients présentant une maladie métastatique au diagnostic, le pronostic reste sombre avec une survie à 5 ans inférieur à 20%. Les progrès thérapeutiques récents ont été marqués par l’essai TOPAZ publié en 2022 ayant démontré un gain en survie globale (SG) grâce à l’ajout du Durvalumab, une immunothérapie anti PD-L1, au doublet Cisplatine-Gemcitabine, avec une médiane de SG de 12.8 mois (IC 95%, 11.1-14.0) en première ligne métastatique. L’apport de la biologie moléculaire a mis en évidence un vaste paysage de mutations, faisant des cancers biliaires un groupe hétérogène, tant sur le plan anatomique que moléculaire. Parmi les altérations génomiques identifiées, des mutations d’IDH1 sont retrouvées dans 10-15% des cholangiocarcinomes intra-hépatiques ; l’essai ClarIDHy évaluant l’Ivosidenib, un inhibiteur d’IDH1, a démontré contre placebo un gain en Survie Sans Progression (SSP) avec une médiane de 2.7 mois (IC 95%, 1.6-4.2) et en SG avec une médiane de 10.3 mois (IC 95%, 7.8-12.4) contre 5.1 mois (IC95%, 3.8-7.6). Également, des fusions ou réarrangements de FGFR2 sont retrouvés dans 10% des cholangiocarcinomes intra-hépatiques ; l’essai de phase II FIGHT-202 évaluant le Pemigatinib, un inhibiteur de FGFR1, FGFR2, et FGFR3 a démontré une SSP de 6.9 mois (IC 95%, 6.2-9.6) et une médiane de SG de 21.1 mois (IC 95%, 14.8-NA) en ligne avancée. En raison des résultats prometteurs de ces essais, ces 2 molécules sont disponibles en France. Actuellement, le pronostic des cancers biliaires porteurs d’une altération IDH1 ou FGFR2 reste débattu ; nous présentons CLOUDS, une étude rétrospective multicentrique cherchant à comparer la SG des patients atteints d’un cancer biliaire métastatique ou localement avancé non résécable présentant une altération IDH1 ou FGFR2 avec les patients non mutés. 119 patients ont été inclus, 18 (15%) présentaient une altération IDH1 ou FGFR2 (IDH1 n=13, FGFR2 n=5). La médiane de SG était de 24.2 mois (IC95%, 12.3-NA) dans la cohorte IDH1/FGFR2 contre 10.8 mois (IC95%, 7.9-12.9) dans la cohorte non mutée (p=0.02). La SG de la cohorte entière était de 11.9 mois (IC 95%, 10.3-14.3). La SSP de première ligne était de 6.7 mois pour l'ensemble de la cohorte (IC95%, 6.0-8.3), 7.95 mois (IC 95%, 5.6-NA) dans la cohorte IDH1/FGFR2, et 6.5 mois (IC95% 5.7-8.3) dans la cohorte non mutée (p=1). Notre étude retrouve une SG doublée en faveur des cancers biliaires présentant une altération IDH1 ou FGFR2. La SSP de première ligne n'était pas différente entre les 2 cohortes. Le screening moléculaire devrait être proposé de manière courante dans ces tumeurs rares
Discipline : Médecine (oncologie médicale)
Directeur(s) : Moinard-Butot, Fabien, Ben Abdelghani, Meher
Président du jury : Kurtz, Jean-Emmanuel
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg, Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Les cancers biliaires sont des cancers rares, avec une incidence en augmentation progressive. Selon la dernière classification TNM-AJCC-UICC, ils se divisent en cholangiocarcinomes intra-hépatiques, cholangiocarcinomes péri-hilaires, cholangiocarcinomes distaux et carcinomes de la vésicule biliaire. Avec une majorité de patients présentant une maladie métastatique au diagnostic, le pronostic reste sombre avec une survie à 5 ans inférieur à 20%. Les progrès thérapeutiques récents ont été marqués par l’essai TOPAZ publié en 2022 ayant démontré un gain en survie globale (SG) grâce à l’ajout du Durvalumab, une immunothérapie anti PD-L1, au doublet Cisplatine-Gemcitabine, avec une médiane de SG de 12.8 mois (IC 95%, 11.1-14.0) en première ligne métastatique. L’apport de la biologie moléculaire a mis en évidence un vaste paysage de mutations, faisant des cancers biliaires un groupe hétérogène, tant sur le plan anatomique que moléculaire. Parmi les altérations génomiques identifiées, des mutations d’IDH1 sont retrouvées dans 10-15% des cholangiocarcinomes intra-hépatiques ; l’essai ClarIDHy évaluant l’Ivosidenib, un inhibiteur d’IDH1, a démontré contre placebo un gain en Survie Sans Progression (SSP) avec une médiane de 2.7 mois (IC 95%, 1.6-4.2) et en SG avec une médiane de 10.3 mois (IC 95%, 7.8-12.4) contre 5.1 mois (IC95%, 3.8-7.6). Également, des fusions ou réarrangements de FGFR2 sont retrouvés dans 10% des cholangiocarcinomes intra-hépatiques ; l’essai de phase II FIGHT-202 évaluant le Pemigatinib, un inhibiteur de FGFR1, FGFR2, et FGFR3 a démontré une SSP de 6.9 mois (IC 95%, 6.2-9.6) et une médiane de SG de 21.1 mois (IC 95%, 14.8-NA) en ligne avancée. En raison des résultats prometteurs de ces essais, ces 2 molécules sont disponibles en France. Actuellement, le pronostic des cancers biliaires porteurs d’une altération IDH1 ou FGFR2 reste débattu ; nous présentons CLOUDS, une étude rétrospective multicentrique cherchant à comparer la SG des patients atteints d’un cancer biliaire métastatique ou localement avancé non résécable présentant une altération IDH1 ou FGFR2 avec les patients non mutés. 119 patients ont été inclus, 18 (15%) présentaient une altération IDH1 ou FGFR2 (IDH1 n=13, FGFR2 n=5). La médiane de SG était de 24.2 mois (IC95%, 12.3-NA) dans la cohorte IDH1/FGFR2 contre 10.8 mois (IC95%, 7.9-12.9) dans la cohorte non mutée (p=0.02). La SG de la cohorte entière était de 11.9 mois (IC 95%, 10.3-14.3). La SSP de première ligne était de 6.7 mois pour l'ensemble de la cohorte (IC95%, 6.0-8.3), 7.95 mois (IC 95%, 5.6-NA) dans la cohorte IDH1/FGFR2, et 6.5 mois (IC95% 5.7-8.3) dans la cohorte non mutée (p=1). Notre étude retrouve une SG doublée en faveur des cancers biliaires présentant une altération IDH1 ou FGFR2. La SSP de première ligne n'était pas différente entre les 2 cohortes. Le screening moléculaire devrait être proposé de manière courante dans ces tumeurs rares
Discipline : Médecine (oncologie médicale)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Cholangiocarcinome
- Voies biliaires
- Cancer
- Survie
- Pronostic
- Récepteur FGFR2
- 616.99
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/280253710
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-377229
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-377229
Type de ressource : Ressource documentaire