Auteur(s) : Toni, Daphnée
Directeur(s) : Hansmann, Yves
Président du jury : Velten, Michel
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : Année de soutenance-06-30

Résumé(s) : Introduction : Les infections invasives à méningocoque, pouvant entrainer de graves complications, font l'objet d'une surveillance épidémique en France et font donc partie des maladies à déclaration obligatoire. En novembre 2022, plusieurs cas de méningite ont été déclarés à Strasbourg. Dans ce contexte, l'identification de l'ensemble des sujets contacts était difficilement envisageable. Ainsi, afin d'éviter l'extension des cas, les autorités sanitaires ont décidé de mettre en place une campagne de vaccination. Divers moyens ont été utilisés pour diffuser l'information (médias locaux, réseaux sociaux, affiches, SMS de l'assurance maladie...). Un centre de vaccination a été ouvert à l'hôpital civil avec l'aide des réservistes du service sanitaire. Malgré cette mobilisation, le succès de la campagne de vaccination est resté mitigé. Afin de mieux comprendre les déterminants qui ont amené les sujets cibles de la campagne de vaccination à se faire vacciner, une étude qualitative a été menée auprès de deux groupes de sujets, ayant acceptés ou non la vaccination. Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude qualitative auprès de douze patients fréquentant les lieux noctunes de la ville de Strasbourg pendant la période d'apparition de cas groupés d'infections invasives à méningocoque B (2022-2023). Les patients ont été répartis en deux groupes, les vaccinés et les non vaccinés par BEXSERO®. L'étude a été menée au moyen d'entretiens individuels semi-dirigés. Résultats : La perception du risque, l'influence positive de l'entourage ainsi que l'accessibilité du vaccin ont été les principaux facteurs ayant favorisé la vaccination par BEXSERO® dans cette situation de cas groupés d'infections invasives à méningocoque B à Strasbourg. En revanche, cette perception du risque a fait défaut chez les non vaccinés. Concernant la campagne de vaccination, les sujets ont souligné l'efficacité des moyens mis en place, tels que le centre de vaccination et de la diversité des canaux de communication utilisés. Cependant, pour le groupe des non vaccinés, la communication aurait pu être plus efficace et répétée. Les participants ont également émis des propositions d'amélioration, notamment l'optimisation des canaux de communication, en particulier les réseaux sociaux, qui sont le moyen de communication le plus utilisé de la population cible. Ils ont également sugéré de mener davantage d'actions dans les lieux qu'ils fréquentent, comme le campus ou les lieux noctunes. Conclusion : Prendre en compte à la fois les motivations et les freins à la vaccination est essentiel pour renforcer l'adhésion aux vacins et mettre en place une campagne de vaccination efficace. Il faut aussi aider la population à comprendre l'importance de la situation afin qu'elle entreprenne les mesures de prévention, comme la vaccination, Introduction : Invasive meningococcal disease, which can lead to serious complications, is subject to epidemic surveillance in France and is therefore a notifiable disease. In November 2022, several cases of meningitis were reported in Strasbourg. What they all had in common seemed to be a night spot in Strasbourg city centre. In this context, it was difficult to identify all the contacts. So, to prevent the spread of cases, the health authorities decided to launch a vaccination campaign. Various means were used to disseminate the information (local media, social networks, posters, SMS messages from the health insurance company, etc.). A vaccination centre was opened at the civil hospital with the help of health service reservists. Despite this mobilisation, the success of the vaccination campaign remained mixed. In order to gain a better understanding of the factors that led the subjects targeted by the vaccination campaign to be vaccinated, a qualitative study was carried out on two groups of subjects, those who had accepted the vaccination and those who had not. Materials and methods : This was a qualitative study of twelve patients frequenting night-time venues in the city of Strasbourg during the period when cluster cases of invasive meningococcal B infections were likely to occur (2022-2023). Patients were divided into two groups, those vaccinated and those not vaccinated with BEXSERO®. The study was conducted using individual semi-directed interviews. Results : Risk perception, the positive influence of family and friends, and the accessibility of the vaccine were the main factors that favoured vaccination with BEXSERO® in this situation of clustered cases of invasive meningococcal B infections in Strasbourg. On the other hand, this perception of risk was lacking among the unvaccinated. With regard to the vaccination campaign, the subjects emphasised the effectiveness of the resources put in place, such as the vaccination centre and the diversity of the communication channels used. However, the non-vaccinated group felt that the communication could have been more effective and repeated. Participants also put forward suggestions for improvement, including optimising communication channels, particularly social networks, which are the most widely used means of communication among the target population. They also suggested carrying out more actions in the places they frequent, such as the campus or night spots. Conclusions : It is essential to take into account both the motivations and the obstacles to vaccination if we are to boost uptake and implement an effective vaccination campaign. We also need to help people understand the importance of the situation, so that they take preventive measures such as vaccination
Discipline : Médecine
Mots-clés libres : Vaccination, Épidémies, Vaccination, Méningite à méningocoques, Communication sur la santé, 610
Couverture : FR