L’ostéoradionécrose mandibulaire : analyse comparative des aspects cliniques et thérapeutiques en fonction du profil évolutif : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État : mention chirurgie maxillo-faciale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Schoeb, Théophile
Directeur(s) : Zink, Simone
Président du jury : Bodin, Frédéric
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Introduction : L’ostéoradionécrose mandibulaire constitue et demeure l’une des complications majeures de la radiothérapie. Malgré les progrès récents en matière d’irradiation cervico-faciale, elle grève considérablement l’espérance de vie en bonne santé des patients dont le parcours de soins est déjà marqué par le cancer. D'importants efforts ont été fournis pour comprendre les mécanismes d’apparition de la pathologie et proposer des prises en charge toujours moins morbides. Cependant, la compréhension du processus évolutif et l’identification de ses déterminants suscitent encore des interrogations. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective et monocentrique, étendue de janvier 2004 à janvier 2024, au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg. Les données de 26 patients, pris en charge pour une ostéoradionécrose mandibulaire de stade débutant ou intermédiaire, ont été collectées. Nous avons recueilli l’ensemble des caractéristiques démographiques, ainsi que les antécédents et les paramètres de la prise en charge oncologique et chirurgicale. Nous avons opposé deux groupes de patients, l’un formé de neuf sujets à l’évolution favorable, définie par une stabilisation ou une guérison de la lésion. L’autre groupe était composé de dix-sept sujets à l’évolution défavorable, définie par l'extension de l’ostéoradionécrose au-delà du nerf alvéolaire inférieur, par l’apparition d’une fracture ou d’une fistule. L’objectif principal était d’identifier des différences entre les groupes. Dans un second temps, nous avons recueilli les paramètres de la prise en charge chirurgicale des patients atteignant le stade avancé. Résultats : Nous avons constaté significativement plus de femmes dans le groupe à l’évolution favorable (p inférieur à 0,034). Dans le groupe à l’évolution défavorable, nous observons davantage d'antécédents de carcinomes oropharyngés irradiés (p inférieur à 0,036). Le rôle délétère du tabac est également mis en avant, suggérant une influence directe du tabagisme, actif ou sevré. Concernant les conditions d’apparition, nous relevions plus de survenue spontanée dans les cas d’évolution défavorable. L’état bucco-dentaire était plus altéré dans les cas d’évolution favorable, expliquant possiblement le taux plus important d’ostéoradionécrose déclenchée par des gestes dentaires dans cette population. La manifestation d’une plage de nécrose dans une zone à distance du volume macroscopique irradié semble aussi favoriser les chances de guérison. Le délai médian entre le diagnostic et le stade avancé était de dix-neuf mois, avec une extension moyenne de la nécrose de 110,57 %. Conclusion : L’amélioration des connaissances du profil évolutif de l’ostéoradionécrose mandibulaire offre la possibilité d’envisager des stratégies thérapeutiques anticipées et personnalisées. Cette attitude permet de proposer des solutions chirurgicales plus conservatrices, axées sur des techniques de couverture vascularisées et microanastomosées, à des patients au profil encourageant. Elle a pour objectif d’éviter la chronicisation chez des sujets à l’espérance de guérison compromise. Nous pensons que le pronostic évolutif pourrait être encore amélioré par le développement des thérapeutiques médicamenteuses et surtout par la promotion d’une attitude de prévention efficace
Discipline : Médecine (chirurgie maxillo-faciale)
Directeur(s) : Zink, Simone
Président du jury : Bodin, Frédéric
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Introduction : L’ostéoradionécrose mandibulaire constitue et demeure l’une des complications majeures de la radiothérapie. Malgré les progrès récents en matière d’irradiation cervico-faciale, elle grève considérablement l’espérance de vie en bonne santé des patients dont le parcours de soins est déjà marqué par le cancer. D'importants efforts ont été fournis pour comprendre les mécanismes d’apparition de la pathologie et proposer des prises en charge toujours moins morbides. Cependant, la compréhension du processus évolutif et l’identification de ses déterminants suscitent encore des interrogations. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective et monocentrique, étendue de janvier 2004 à janvier 2024, au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg. Les données de 26 patients, pris en charge pour une ostéoradionécrose mandibulaire de stade débutant ou intermédiaire, ont été collectées. Nous avons recueilli l’ensemble des caractéristiques démographiques, ainsi que les antécédents et les paramètres de la prise en charge oncologique et chirurgicale. Nous avons opposé deux groupes de patients, l’un formé de neuf sujets à l’évolution favorable, définie par une stabilisation ou une guérison de la lésion. L’autre groupe était composé de dix-sept sujets à l’évolution défavorable, définie par l'extension de l’ostéoradionécrose au-delà du nerf alvéolaire inférieur, par l’apparition d’une fracture ou d’une fistule. L’objectif principal était d’identifier des différences entre les groupes. Dans un second temps, nous avons recueilli les paramètres de la prise en charge chirurgicale des patients atteignant le stade avancé. Résultats : Nous avons constaté significativement plus de femmes dans le groupe à l’évolution favorable (p inférieur à 0,034). Dans le groupe à l’évolution défavorable, nous observons davantage d'antécédents de carcinomes oropharyngés irradiés (p inférieur à 0,036). Le rôle délétère du tabac est également mis en avant, suggérant une influence directe du tabagisme, actif ou sevré. Concernant les conditions d’apparition, nous relevions plus de survenue spontanée dans les cas d’évolution défavorable. L’état bucco-dentaire était plus altéré dans les cas d’évolution favorable, expliquant possiblement le taux plus important d’ostéoradionécrose déclenchée par des gestes dentaires dans cette population. La manifestation d’une plage de nécrose dans une zone à distance du volume macroscopique irradié semble aussi favoriser les chances de guérison. Le délai médian entre le diagnostic et le stade avancé était de dix-neuf mois, avec une extension moyenne de la nécrose de 110,57 %. Conclusion : L’amélioration des connaissances du profil évolutif de l’ostéoradionécrose mandibulaire offre la possibilité d’envisager des stratégies thérapeutiques anticipées et personnalisées. Cette attitude permet de proposer des solutions chirurgicales plus conservatrices, axées sur des techniques de couverture vascularisées et microanastomosées, à des patients au profil encourageant. Elle a pour objectif d’éviter la chronicisation chez des sujets à l’espérance de guérison compromise. Nous pensons que le pronostic évolutif pourrait être encore amélioré par le développement des thérapeutiques médicamenteuses et surtout par la promotion d’une attitude de prévention efficace
Discipline : Médecine (chirurgie maxillo-faciale)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Chirurgie stomatologique (spécialité)
- Ostéoradionécrose
- Mandibule
- Reconstruction mandibulaire
- Facteurs de risque
- 610
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/282304843
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-378243
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-378243
Type de ressource : Ressource documentaire