L’efficacité de l’injonction de soins sur la récidive des auteurs de violences sexuelles en Alsace : une étude quantitative observationnelle : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État mention psychiatrie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Holstein, Floriane
Directeur(s) : Rohmer, Jean-Georges
Président du jury : Bertschy, Gilles
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : L’injonction de soins a été instaurée il y a plus de 25 ans par la loi du 17 juin 1998. Cependant, malgré l’ancienneté de cette mesure de soins pénalement ordonnés, il demeure toujours impossible de connaitre, faute de données disponibles, le nombre de sujets en bénéficiant et les indications pour la mise en place de cette mesure. Notre étude évalue les caractéristiques d’une population de 78 auteurs de violences sexuelles sous injonction de soins coordonnées par le CRAVS Alsace. Les sujets sont majoritairement des hommes ayant commis des violences sexuelles sur des mineurs. Plus de ¾ des individus ont vécu au moins un évènement adverse dans l’enfance. La population considérée a des antécédents psychiatriques dans près de 2/3 des cas. L’expertise retrouve une trouble psychiatrique dans 88% des cas. La durée de l’injonction de soins est en moyenne de 4 ans. Concernant le suivi, les sujets bénéficient dans 71% des cas d’un suivi psychiatrique, dans 45% des cas d’un suivi psychologique. Dans 8% des cas, il existe une prise en charge en groupe thérapeutique. Un tiers des sujets ont un traitement psychotrope. Dans notre étude, la récidive est définie comme la survenue d’une nouvelle infraction à caractère sexuel. La réitération est définie comme la survenue d’une infraction autre que sexuelle. Dans la population étudiée, le taux de récidive est de 6%. La récidive est essentiellement délictuelle. Le taux de réitération est de 9%. Une rupture de suivi est constatée chez 32% des sujets au cours de la mesure et fait l’objet d’une réponse judiciaire dans 40% des cas. Comparativement, les statistiques judiciaires nationales rapportent, au sein de la population des auteurs de violences sexuelles, un taux de récidive délictuelle de 6.8% et un taux de réitération de 11.7%. Les analyses univariées et multivariées retrouvent un facteur protecteur de récidive et plusieurs facteurs de risque de récidive et de réitération. Néanmoins, plus de deux décennies après la mise en place de l’injonction de soins en France, on ne peut que déplorer le manque de données médicales et judiciaires entravant toujours l’étude de son efficacité. L’évaluation de celle-ci est nécessaire pour connaitre les axes d’amélioration possible et cerner ses indications
Discipline : Médecine (psychiatrie)
Directeur(s) : Rohmer, Jean-Georges
Président du jury : Bertschy, Gilles
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : L’injonction de soins a été instaurée il y a plus de 25 ans par la loi du 17 juin 1998. Cependant, malgré l’ancienneté de cette mesure de soins pénalement ordonnés, il demeure toujours impossible de connaitre, faute de données disponibles, le nombre de sujets en bénéficiant et les indications pour la mise en place de cette mesure. Notre étude évalue les caractéristiques d’une population de 78 auteurs de violences sexuelles sous injonction de soins coordonnées par le CRAVS Alsace. Les sujets sont majoritairement des hommes ayant commis des violences sexuelles sur des mineurs. Plus de ¾ des individus ont vécu au moins un évènement adverse dans l’enfance. La population considérée a des antécédents psychiatriques dans près de 2/3 des cas. L’expertise retrouve une trouble psychiatrique dans 88% des cas. La durée de l’injonction de soins est en moyenne de 4 ans. Concernant le suivi, les sujets bénéficient dans 71% des cas d’un suivi psychiatrique, dans 45% des cas d’un suivi psychologique. Dans 8% des cas, il existe une prise en charge en groupe thérapeutique. Un tiers des sujets ont un traitement psychotrope. Dans notre étude, la récidive est définie comme la survenue d’une nouvelle infraction à caractère sexuel. La réitération est définie comme la survenue d’une infraction autre que sexuelle. Dans la population étudiée, le taux de récidive est de 6%. La récidive est essentiellement délictuelle. Le taux de réitération est de 9%. Une rupture de suivi est constatée chez 32% des sujets au cours de la mesure et fait l’objet d’une réponse judiciaire dans 40% des cas. Comparativement, les statistiques judiciaires nationales rapportent, au sein de la population des auteurs de violences sexuelles, un taux de récidive délictuelle de 6.8% et un taux de réitération de 11.7%. Les analyses univariées et multivariées retrouvent un facteur protecteur de récidive et plusieurs facteurs de risque de récidive et de réitération. Néanmoins, plus de deux décennies après la mise en place de l’injonction de soins en France, on ne peut que déplorer le manque de données médicales et judiciaires entravant toujours l’étude de son efficacité. L’évaluation de celle-ci est nécessaire pour connaitre les axes d’amélioration possible et cerner ses indications
Discipline : Médecine (psychiatrie)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Injonction de soins
- Infractions sexuelles
- Récidive (droit)
- Alsace (France)
- 610
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/282471308
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-378633
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-378633
Type de ressource : Ressource documentaire