Quelle place pour le médecin généraliste dans le suivi médical et nutritionnel des patients végétaliens ? : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de personnes ayant une alimentation végétalienne : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État : mention D.E.S. de médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Gari, Sarah
Directeur(s) : Busson, France
Président du jury : Pradignac, Alain
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Le végétalisme est dans une dynamique d’expansion récente, en lien avec de nouvelles préoccupations alimentaires, éthiques et environnementales. La littérature scientifique suggère qu’une alimentation végétalienne pourrait être pourvoyeuse d’effets bénéfiques pour la santé, mais également de conséquences péjoratives en lien avec de possibles défauts d’apports en certains nutriments. En France, certaines instances de santé publique françaises préconisent un suivi nutritionnel voire médical. L’objet de ce travail est d’interroger des personnes végétaliennes sur leur expérience avec le système de soin primaire et de déterminer leurs attentes sur l’approche nutritionnelle, le suivi médical global et en lien avec le végétalisme au cours des consultations de médecine générale. Une étude qualitative a été réalisée par le biais d’entretiens semi-dirigés auprès de onze personnes majeures ayant une alimentation végétalienne. Le médecin généraliste semble être le principal interlocuteur en santé de nos interrogés au sujet de leur végétalisme. Pourtant, il existe une ambivalence quant à l’annonce du végétalisme et quant au champ d’intervention laissé au médecin généraliste. Les participants sont partagés entre la confiance qu’ils placent en leurs connaissances qui sont souvent acquises de façon autodidacte, les répercussions de l’annonce sur la relation de confiance et le suivi médical général, et les bénéfices qu’ils pourraient tirer de cette annonce. Le jugement de valeur et la remise en question du végétalisme du patient constituent des facteurs de perte de confiance. L’annonce, lorsque l’information est accueillie favorablement, permet de renforcer l’alliance entre le médecin et le patient, basée sur une approche collaborative. La sélection préalable d’interlocuteurs de confiance, le non-dit, voire la modification du parcours de soin sont des réponses possibles à l’ambivalence. La perspective d’une approche médicale du végétalisme en consultation de médecine générale divise. Les participants souhaitent endosser le premier rôle en tant qu’acteurs de leur santé nutritionnelle, ainsi, la pertinence du conseil nutritionnel provenant du médecin généraliste fait débat. Les pratiques substitutives de nos interrogés sont intégrées dans leur quotidien et ce généralement en autonomie. La posture rassurante d’un médecin sentinelle plutôt qu’interventionniste, mais surtout le statut de prescripteur et les connaissances en biologie du médecin peuvent à l’inverse offrir des perspectives intéressantes. La pertinence d’un suivi spécifique orchestré par le médecin généraliste chez l’adulte asymptomatique est ainsi remise en question par nos interrogés. Ce suivi pourrait trouver sa place chez des populations fragiles ou aux besoins particuliers, tels que les enfants, mais la place du médecin généraliste parmi celle des autres interlocuteurs en santé reste alors à définir. Ainsi, devant un patient adulte asymptomatique qui s’exprime sur son végétalisme en consultation, un conseil minimal bienveillant pourrait permettre d’ouvrir le dialogue. Une des limites à une approche non interventionniste du médecin pourrait concerner les sujets aux besoins particuliers, tels que les enfants végétaliens
Discipline : Médecine (médecine générale)
Directeur(s) : Busson, France
Président du jury : Pradignac, Alain
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Le végétalisme est dans une dynamique d’expansion récente, en lien avec de nouvelles préoccupations alimentaires, éthiques et environnementales. La littérature scientifique suggère qu’une alimentation végétalienne pourrait être pourvoyeuse d’effets bénéfiques pour la santé, mais également de conséquences péjoratives en lien avec de possibles défauts d’apports en certains nutriments. En France, certaines instances de santé publique françaises préconisent un suivi nutritionnel voire médical. L’objet de ce travail est d’interroger des personnes végétaliennes sur leur expérience avec le système de soin primaire et de déterminer leurs attentes sur l’approche nutritionnelle, le suivi médical global et en lien avec le végétalisme au cours des consultations de médecine générale. Une étude qualitative a été réalisée par le biais d’entretiens semi-dirigés auprès de onze personnes majeures ayant une alimentation végétalienne. Le médecin généraliste semble être le principal interlocuteur en santé de nos interrogés au sujet de leur végétalisme. Pourtant, il existe une ambivalence quant à l’annonce du végétalisme et quant au champ d’intervention laissé au médecin généraliste. Les participants sont partagés entre la confiance qu’ils placent en leurs connaissances qui sont souvent acquises de façon autodidacte, les répercussions de l’annonce sur la relation de confiance et le suivi médical général, et les bénéfices qu’ils pourraient tirer de cette annonce. Le jugement de valeur et la remise en question du végétalisme du patient constituent des facteurs de perte de confiance. L’annonce, lorsque l’information est accueillie favorablement, permet de renforcer l’alliance entre le médecin et le patient, basée sur une approche collaborative. La sélection préalable d’interlocuteurs de confiance, le non-dit, voire la modification du parcours de soin sont des réponses possibles à l’ambivalence. La perspective d’une approche médicale du végétalisme en consultation de médecine générale divise. Les participants souhaitent endosser le premier rôle en tant qu’acteurs de leur santé nutritionnelle, ainsi, la pertinence du conseil nutritionnel provenant du médecin généraliste fait débat. Les pratiques substitutives de nos interrogés sont intégrées dans leur quotidien et ce généralement en autonomie. La posture rassurante d’un médecin sentinelle plutôt qu’interventionniste, mais surtout le statut de prescripteur et les connaissances en biologie du médecin peuvent à l’inverse offrir des perspectives intéressantes. La pertinence d’un suivi spécifique orchestré par le médecin généraliste chez l’adulte asymptomatique est ainsi remise en question par nos interrogés. Ce suivi pourrait trouver sa place chez des populations fragiles ou aux besoins particuliers, tels que les enfants, mais la place du médecin généraliste parmi celle des autres interlocuteurs en santé reste alors à définir. Ainsi, devant un patient adulte asymptomatique qui s’exprime sur son végétalisme en consultation, un conseil minimal bienveillant pourrait permettre d’ouvrir le dialogue. Une des limites à une approche non interventionniste du médecin pourrait concerner les sujets aux besoins particuliers, tels que les enfants végétaliens
Discipline : Médecine (médecine générale)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Régime végétalien
- Végétaliens
- Véganisme
- Nutrition
- Médecine préventive
- Médecins généralistes
- 610
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/282442820
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-378893
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-378893
Type de ressource : Ressource documentaire