Troubles psychiatriques & addictologie : intérêt d’un dépistage ciblé et pertinence des tests de dépistage usuels dans une population atteinte de trouble de l’usage de substance : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État mention psychiatrie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Hinderer, Jeanne-Hélène
Directeur(s) : Durpoix, Amaury
Président du jury : Lalanne-Tongio, Laurence
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2025
Résumé(s) : Il est reconnu dans la littérature scientifique une intrication forte entre les addictions (ou troubles de l’usage de substance) et les troubles psychiatriques. En effet, jusqu'à 50 % des individus souffrant d’addiction présentent au moins un trouble psychiatrique comorbide, le trouble dépressif étant le plus retrouvé. Cette connexion étroite — souvent désignée sous le nom de pathologie duelle — repose sur des facteurs communs, qu'ils soient génétiques, neurobiologiques ou psychologiques, ainsi que sur une influence réciproque entre les deux troubles. Les conséquences de cette co-occurrence sont multiples et incluent en premier lieu l'aggravation mutuelle des troubles, des difficultés diagnostiques, une prise en charge moins efficace et un risque accru de précarité. Il est ainsi essentiel de mettre en place une prise en charge intégrative — c’est-à-dire traitant simultanément les troubles addictifs et psychiatriques. Cela nécessite un suivi la plupart du temps pluridisciplinaire et en structure spécialisée. Cependant le diagnostic, crucial pour la prise en charge, peut s’avérer difficile notamment concernant la différenciation entre des troubles psychiatriques primaires et des troubles induits par les substances. Un certain nombre d’outils de dépistage (notamment auto-questionnaires) sont bien validés pour les troubles psychiatriques en population générale, mais ceux-ci sont encore peu étudiés à ce jour dans la population atteinte de trouble de l’usage. Cette thèse souligne la nécessité d’un dépistage psychiatrique en population addictologique et se questionne sur la fiabilité des questionnaires usuels de dépistage dans cette population, It is well established in the scientific literature that there is a strong relationship between addictions (or substance use disorders) and psychiatric disorders. Up to 50% of individuals with addiction present at least one comorbid psychiatric disorder, with depressive disorders being the most frequently observed. That close connection—often referred to as dual diagnosis—is underpinned by shared genetic, neurobiological, and psychological factors, as well as by the reciprocal influence between the two conditions. The consequences of this co-occurrence are numerous and include mutual exacerbation of symptoms, diagnostic challenges, reduced treatment efficacy, and an increased risk of social vulnerability. Therefore, it is essential to implement an integrative approach to care—one that simultaneously addresses both addictive and psychiatric disorders. This often requires multidisciplinary follow-up within specialized treatment settings. However, diagnosis, which is key to appropriate management, can be particularly complex, especially when distinguishing between primary psychiatric disorders and substance-induced psychiatric symptoms. Several screening tools (particularly self-report questionnaires) have been well validated for identifying psychiatric disorders in the general population. Nonetheless, these tools remain underexplored in populations with substance use disorders. This thesis highlights the critical need for psychiatric screening within addiction care settings and explores the reliability and relevance of standard screening tools in this specific population
Discipline : Médecine (psychiatrie)
Directeur(s) : Durpoix, Amaury
Président du jury : Lalanne-Tongio, Laurence
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2025
Résumé(s) : Il est reconnu dans la littérature scientifique une intrication forte entre les addictions (ou troubles de l’usage de substance) et les troubles psychiatriques. En effet, jusqu'à 50 % des individus souffrant d’addiction présentent au moins un trouble psychiatrique comorbide, le trouble dépressif étant le plus retrouvé. Cette connexion étroite — souvent désignée sous le nom de pathologie duelle — repose sur des facteurs communs, qu'ils soient génétiques, neurobiologiques ou psychologiques, ainsi que sur une influence réciproque entre les deux troubles. Les conséquences de cette co-occurrence sont multiples et incluent en premier lieu l'aggravation mutuelle des troubles, des difficultés diagnostiques, une prise en charge moins efficace et un risque accru de précarité. Il est ainsi essentiel de mettre en place une prise en charge intégrative — c’est-à-dire traitant simultanément les troubles addictifs et psychiatriques. Cela nécessite un suivi la plupart du temps pluridisciplinaire et en structure spécialisée. Cependant le diagnostic, crucial pour la prise en charge, peut s’avérer difficile notamment concernant la différenciation entre des troubles psychiatriques primaires et des troubles induits par les substances. Un certain nombre d’outils de dépistage (notamment auto-questionnaires) sont bien validés pour les troubles psychiatriques en population générale, mais ceux-ci sont encore peu étudiés à ce jour dans la population atteinte de trouble de l’usage. Cette thèse souligne la nécessité d’un dépistage psychiatrique en population addictologique et se questionne sur la fiabilité des questionnaires usuels de dépistage dans cette population, It is well established in the scientific literature that there is a strong relationship between addictions (or substance use disorders) and psychiatric disorders. Up to 50% of individuals with addiction present at least one comorbid psychiatric disorder, with depressive disorders being the most frequently observed. That close connection—often referred to as dual diagnosis—is underpinned by shared genetic, neurobiological, and psychological factors, as well as by the reciprocal influence between the two conditions. The consequences of this co-occurrence are numerous and include mutual exacerbation of symptoms, diagnostic challenges, reduced treatment efficacy, and an increased risk of social vulnerability. Therefore, it is essential to implement an integrative approach to care—one that simultaneously addresses both addictive and psychiatric disorders. This often requires multidisciplinary follow-up within specialized treatment settings. However, diagnosis, which is key to appropriate management, can be particularly complex, especially when distinguishing between primary psychiatric disorders and substance-induced psychiatric symptoms. Several screening tools (particularly self-report questionnaires) have been well validated for identifying psychiatric disorders in the general population. Nonetheless, these tools remain underexplored in populations with substance use disorders. This thesis highlights the critical need for psychiatric screening within addiction care settings and explores the reliability and relevance of standard screening tools in this specific population
Discipline : Médecine (psychiatrie)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Troubles liés à une substance
- Addictologie
- Maladies mentales
- Dépistage
- 616.8
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/285253654
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-383253
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-383253
Type de ressource : Ressource documentaire