Les infections de prothèses de genou et de hanche à bacille Gram négatif aérobie : épidémiologie, problèmes microbiologiques et thérapeutiques actuels
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Desmurs Marie
Directeur(s) : Gaudias Jeannot
Composante : MEDECINE
Date de création : 09-10-2018
Résumé(s) : Introduction : depuis plusieurs années, nous assistons à l’émergence d’infections de prothèses orthopédiques à bacilles gram négatifs et bactéries multi-résistantes. Elles sont réputées être plus difficiles à éradiquer et associées à plus d’échecs infectieux lors d’une procédure chirurgicale par lavage-synovectomie. Par rapport aux infections de prothèses articulaires à cocci gram négatifs, peu d’informations sont disponibles sur la prise en charge et le devenir des patients pour ces infections à bacilles gram négatifs. Objectif : analyser la prise en charge médico-chirurgicale des infections bactériennes à bacilles gram négatifs, de prothèse de genou et de hanche, afin de connaitre le devenir des patients selon la prise en charge chirurgicale et le profil bactériologique. Identifier des facteurs de risques d’échecs. Matériel : réalisation d’une cohorte rétrospective de toutes les infections à bacilles gram négatifs aérobie de prothèses de genou et de hanche dans le service de chirurgie septique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg du 01/01/2015 au 31/12/2016. Résultats : soixante infections de prothèses articulaires de genoux et de hanches ont été analysées chez cinquante-trois patients. Il y avait une majorité de femmes (55%), l’âge médian était de 78 ans, l’IMC médian était de vingt-huit et 36% des patients étaient diabétiques. Les infections concernaient une prothèse totale de hanche dans trente-deux cas (53%) et une prothèse totale de genou dans vingt-huit cas (46%). Le délai médian entre la pose de la prothèse et le diagnostic de l’infection ostéoarticulaire était de seize semaines. Les incidents cicatriciels représentaient trente-cinq causes d’infections (58%) et les infections secondaires vingt-cinq (42%). Il y avait vingt-neuf infections polymicrobiennes et trente-et-une monomicrobiennes. Sur les soixante infections, nous avons isolé quatre-vingt bacilles gram négatifs différents. L’E.coli, les Proteus et les Klebsiella étaient les bactéries les plus fréquemment mises en évidence. Quatorze infections contenaient au moins une bactérie multirésistante (23%). Quatorze infections avaient au moins une bactérie résistante aux fluoroquinolones (23%). Cinquante-huit patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical. Vingt-neuf (50%) par lavage-synovectomie par arthrotomie, vingt-six par changement de prothèse en un temps (45%) et trois par amputation trans-fémorale (5%). La durée médiane du traitement antibiotique était de huit semaines (min 3-max 15). Les fluoroquinolones ont été utilisés chez quarante-trois patients (72%). Le suivi médian a été de vingt mois (min 4-max 43). La prise en charge médico-chirurgicale a permis une guérison dans quarante-quatre cas (73%). Un échec infectieux a été objectivé dans seize cas (27%). Le suivi a permis de mettre en évidence une nouvelle infection chez neufs patients. Les facteurs de risque d’échec étaient la survenue d’une infection de prothèse entre le 31ème et le 365ème jours après sa pose et la réalisation d’une reprise chirurgicale. Conclusion : ces résultats montrent un taux satisfaisant lors de la prise en charge médico-chirurgicale des infections de prothèses à bactéries bacilles gram négatifs. Ils confirment également la nécessité de nouvelles thérapeutiques pour faire face aux infections résistantes aux bactéries résistantes aux fluoroquinolones et aux bactéries multirésistantes.
Discipline : Médecine. Rhumatologie
Mots-clés libres : Prothèses de genou, 617.6, Prothèses de hanche, Bactéries Gram négatives, Infections dues aux prothèses
Couverture : FR
Directeur(s) : Gaudias Jeannot
Composante : MEDECINE
Date de création : 09-10-2018
Résumé(s) : Introduction : depuis plusieurs années, nous assistons à l’émergence d’infections de prothèses orthopédiques à bacilles gram négatifs et bactéries multi-résistantes. Elles sont réputées être plus difficiles à éradiquer et associées à plus d’échecs infectieux lors d’une procédure chirurgicale par lavage-synovectomie. Par rapport aux infections de prothèses articulaires à cocci gram négatifs, peu d’informations sont disponibles sur la prise en charge et le devenir des patients pour ces infections à bacilles gram négatifs. Objectif : analyser la prise en charge médico-chirurgicale des infections bactériennes à bacilles gram négatifs, de prothèse de genou et de hanche, afin de connaitre le devenir des patients selon la prise en charge chirurgicale et le profil bactériologique. Identifier des facteurs de risques d’échecs. Matériel : réalisation d’une cohorte rétrospective de toutes les infections à bacilles gram négatifs aérobie de prothèses de genou et de hanche dans le service de chirurgie septique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg du 01/01/2015 au 31/12/2016. Résultats : soixante infections de prothèses articulaires de genoux et de hanches ont été analysées chez cinquante-trois patients. Il y avait une majorité de femmes (55%), l’âge médian était de 78 ans, l’IMC médian était de vingt-huit et 36% des patients étaient diabétiques. Les infections concernaient une prothèse totale de hanche dans trente-deux cas (53%) et une prothèse totale de genou dans vingt-huit cas (46%). Le délai médian entre la pose de la prothèse et le diagnostic de l’infection ostéoarticulaire était de seize semaines. Les incidents cicatriciels représentaient trente-cinq causes d’infections (58%) et les infections secondaires vingt-cinq (42%). Il y avait vingt-neuf infections polymicrobiennes et trente-et-une monomicrobiennes. Sur les soixante infections, nous avons isolé quatre-vingt bacilles gram négatifs différents. L’E.coli, les Proteus et les Klebsiella étaient les bactéries les plus fréquemment mises en évidence. Quatorze infections contenaient au moins une bactérie multirésistante (23%). Quatorze infections avaient au moins une bactérie résistante aux fluoroquinolones (23%). Cinquante-huit patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical. Vingt-neuf (50%) par lavage-synovectomie par arthrotomie, vingt-six par changement de prothèse en un temps (45%) et trois par amputation trans-fémorale (5%). La durée médiane du traitement antibiotique était de huit semaines (min 3-max 15). Les fluoroquinolones ont été utilisés chez quarante-trois patients (72%). Le suivi médian a été de vingt mois (min 4-max 43). La prise en charge médico-chirurgicale a permis une guérison dans quarante-quatre cas (73%). Un échec infectieux a été objectivé dans seize cas (27%). Le suivi a permis de mettre en évidence une nouvelle infection chez neufs patients. Les facteurs de risque d’échec étaient la survenue d’une infection de prothèse entre le 31ème et le 365ème jours après sa pose et la réalisation d’une reprise chirurgicale. Conclusion : ces résultats montrent un taux satisfaisant lors de la prise en charge médico-chirurgicale des infections de prothèses à bactéries bacilles gram négatifs. Ils confirment également la nécessité de nouvelles thérapeutiques pour faire face aux infections résistantes aux bactéries résistantes aux fluoroquinolones et aux bactéries multirésistantes.
Discipline : Médecine. Rhumatologie
Mots-clés libres : Prothèses de genou, 617.6, Prothèses de hanche, Bactéries Gram négatives, Infections dues aux prothèses
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/23181027X
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-70182
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-70182
Type de ressource : Ressource documentaire