Auteur(s) : Issur Nirvan
Directeur : Harscoat Sébastien
Composante : MEDECINE
Date de création : 07-11-2018

Description : Médecine Générale, Si la dyspnée présente de nombreuses étiologies, les troubles ventilatoires obstructifs sont un motif fréquent de consultation aux urgences. Bien que la capnographie soit utilisée depuis de nombreuses années en anesthésie, les caractéristiques de la courbe sont encore peu utilisées en routine, alors qu’elles varient en fonction du caractère obstructif du patient. L’objectif principal de cette étude était donc d’évaluer les performances diagnostics de la capnographie pour différencier les patients obstructifs des non obstructifs. Nous avons mené un test diagnostic quantitatif dans le service des EFR du CHU de Strasbourg. Entre 2014 et 2018, 103 patients obstructifs isolés, restrictifs isolés ou sains, et bénéficiant d’une spirométrie programmée, ont été inclus dans l’étude. Un enregistrement capnographique a été réalisé chez ces patients, avant ou après la spirométrie. Les critères de jugements évalués étaient le ratio de l’air sous la courbe de capnographie, la pente de la phase II, la pente de la phase III et l’angle alpha formé par ces deux pentes. Parmi les 103 patients inclus dans l’étude, 18 (18%) étaient qualifiés d’« obstructifs » et 85 (82%) de « non obstructifs ». Les moyennes des quatre paramètres étudiés étaient significativement différentes entre les deux groupes. Le ratio de l’air sous la courbe permettait de différencier les deux groupes avec des sensibilités de 72% et une spécificité de 86%. La pente de la phase III les différenciait avec une sensibilité de 83% et une spécificité de 87%. Dans cette étude, les quatre paramètres capnographiques étudiés semblaient intéressants quant à la différenciation entre patients obstructifs et non obstructifs. Des ajustements du traitement de la courbe de capnographie sont néanmoins nécessaires afin d’améliorer les performances diagnostics.
Mots-clés libres : Dyspnée, 617.6, Capnographie
Couverture : FR