Auteur(s) : Martin Chloé
Directeur : Leveque-Kubler Marie-Josée
Composante : MEDECINE
Date de création : 25-09-2018

Description : Médecine générale, Introduction: Les TSA représentent un enjeu important de santé publique, le repérage précoce des signes cliniques et le diagnostic spécialisé qui en découle permet une prise en charge rapide de l'enfant pour améliorer son développement. Le médecin généraliste est identifié comme un acteur clé de ce repérage. Le diagnostic des TSA est encore retardé en France. Matériels et méthodes : Dans ce contexte nous avons voulu identifier les connaissances et pratiques des médecins généralistes concernant le repérage. Nous avons réalisé une étude qualitative dans le secteur 4 du Haut-Rhin auprès d’un panel de médecins généralistes tirés au sort. Ces entretiens individuels et semi-dirigés ont été menés en 2017 auprès de 12 médecins maîtres de stage. Une analyse longitudinale puis transversale basée sur le verbatim des entretiens a été faite. Résultats : Cette étude qualitative a mis en évidence la volonté pour la majorité des médecins généralistes de rester des acteurs de repérage. Ils sont en première ligne de par le suivi régulier des enfants au sein des cabinets de médecine et une oreille prioritaire face aux inquiétudes parentales. Ces inquiétudes sont prises en considération par la totalité des médecins interrogés. Néanmoins il persiste de nombreuses difficultés dans les pratiques de repérage. En premier lieu dans la formation universitaire inexistante des médecins questionnés. Nous avons également pu noter une mauvaise utilisation/connaissance des items du carnet de santé qui est un outil essentiel en pédiatrie. Les tests de repérage utilisables en soins primaires étaient inconnus des médecins. L'orientation des enfants (vers des professionnels de 2ème ligne formés à la démarche diagnostique) restait très problématique tant sur la connaissance des structures dédiées que sur les délais de prise en charge ressentis comme interminables. Le manque de communication entre les professionnels de 2ème ligne et le médecin assurant le suivi habituel de l’enfant a été un autre point négatif soulevé. Les médecins ont largement rapporté qu’ils se sentaient exclus dès qu'ils avaient orienté un enfant. La possibilité d'une consultation conjointe entre une puéricultrice de PMI formée au repérage des TSA et le médecin a été bien accueillie par la majorité des médecins. Conclusion : Des difficultés importantes existent pour le repérage des TSA et expliquent le hiatus existant entre les pratiques de terrain et les recommandations de bonnes pratiques. Des progrès évidents sont à réaliser en termes de formation des médecins sur les connaissances des TSA, les outils de repérage, et sur la connaissance du carnet de santé. Il faudra aussi améliorer l’orientation des enfants en réduisant les délais de prise en charge et en initiant une communication entre les professionnels de 1ère et de 2ème ligne. La consultation conjointe : puéricultrice de PMI/médecin pourrait s'inscrire dans cette démarche de repérage dans le but d'améliorer les pratiques actuelles.
Mots-clés libres : Troubles du spectre de l'autisme - diagnostic, 617.6
Couverture : FR