Inflammation, pollution de l'air à court-terme et saisonnalité lors d'évenements coronariens
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Vaudrey Baptiste
Directeur : Morel Olivier
Composante : MEDECINE
Description : Médecine. Cardiologie. Maladies vasculaires, Introduction : l’objectif principal de cette étude était d’examiner l’impact de la pollution de l’air à court terme sur l’existence d’un état inflammatoire évalué à l’admission, lors d’un syndrome coronarien aigu. Nous avons également recherché des facteurs prédictifs d’un état inflammatoire élevé. Dans un deuxième temps, nous avons évalué l’existence éventuelle d’un lien entre les concentrations de NO2 élevées et la sévérité du syndrome coronarien aigu. Nous avons également étudié l’impact des variations de la pollution de l’air sur la survenue de syndrome coronarien aigu. Dans une dernière partie, nous avons exploré la saisonnalité de la pollution et les liens entre la pollution, l’hygrométrie et la température moyenne. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle, analytique, rétrospective et épidémiologique. Les cas étaient des patients hospitalisés entre le 1er janvier 2015 et le 29 octobre 2017 en service de Soins Intensifs de Cardiologie à Strasbourg pour un diagnostic de syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST, de syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST avec élévation de la troponine, ou d’angor instable, traités par angioplastie coronaire ou traitement médical. Les concentrations journalières des principaux polluants de l’air ont été recueillies auprès de l’association ATMO Grand Est (par modélisation du lieu de domicile par la chaine PREVISION pour le NO2 et le PM10 et par mesure au niveau de la station fixe Strasbourg Est pour le PM2,5). Le syndrome inflammatoire élevé à l’admission était défini par la présence d’une CRP-10mg/l à l’admission. Résultats :754 patients ont été inclus. Aucun lien entre les différents polluants (NO2, PM2,5 et PM10) et la présence d’un syndrome inflammatoire élevé à l’admission n’a pu être établi. A contrario, l’âge élevé, le sexe féminin, le diabète, l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, les antécédents d’AVC, d’AOMI, d’insuffisance rénale chronique, le temps d’ischémie allongé avant revascularisation lors d’un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST, la température basse, la saison non estivale, et l’hygrométrie élevée étaient prédictifs d’un état inflammatoire élevé à l’admission. En analyse multivariée, le sexe féminin, les antécédents d’AVC, d’insuffisance rénale chronique, et le temps d’ischémie allongé lors d’un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST étaient indépendamment associés à l’existence d’un état inflammatoire élevé. Aucun lien entre les concentrations en NO2 élevées (- 75ème percentile) et la sévérité du syndrome coronarien aigu n’a pu être démontré. Par ailleurs, aucune variation significative des concentrations de polluants n’a pu être mise en évidence dans la semaine précédant la survenue de syndromes coronariens aigus. La saisonnalité des polluants a pu être confirmée avec mise en évidence de pics hivernaux et de baisses estivales. Enfin, des corrélations positives entre les polluants, une corrélation négative entre chaque polluants et la température moyenne, et une corrélation négative entre l’hygrométrie et les particules PM10 ont pu être mises en évidence. Conclusion : Dans ce travail, aucun lien significatif entre les concentrations des différents polluants de l’air à court terme (NO2, PM2,5 et PM10) et l’existence d’un état inflammatoire relevé à l’admission des patients présentant un syndrome coronarien aigu n’a pu être démontré. A contrario, le sexe féminin, les antécédents d’AVC, d’insuffisance rénale chronique et le temps d’ischémie allongé lors d’un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST étaient prédictifs d’un statut inflammatoire élevé lors de la survenue de syndrome coronarien aigu. Par ailleurs, une saisonnalité des pics de polluants a pu être confirmée. La pollution de l’air demeure un enjeu de santé publique, et d’autres travaux apparaissent nécessaires pour étudier l’association entre la pollution de l’air, l’exposition individuelle aux particules ultrafines et le déclenchement d’épisodes athérothrombotiques., Background : the main objective of this study was to examine the impact of short-term air pollution on the existence of an inflammatory state assessed at admission of an acute coronary syndrome. We also looked for factors predicting a high inflammatory state. In a second step, we evaluated the possible existence of a link between high NO2 concentrations and severity of acute coronary syndrome. We also studied the impact of changes in air pollution on the occurrence of acute coronary syndrome. In the last part, we explored the seasonality of pollution and the links between pollution, hygrometry and temperature. Methods: This was an observational, analytical, retrospective and epidemiological study. The cases were patients hospitalized between 1 January 2015 and 29 October 2017 in Intensive Cardiac Care Unit in Strasbourg for a diagnosis of ST-Elevation Myocardial Infarction, Non ST-Elevation Myocardial Infarction with elevated troponin, or unstable angina, treated with coronary angioplasty or medical treatment. Daily concentrations of pollutants were collected from the ATMO Grand Est association (by modeling the place of residence by the chain PREVISION for NO2 and PM10 and by measurement at the station Strasbourg East for PM2.5). High inflammatory syndrome at admission was defined by the presence of CRP- 10mg/L at admission. Results: 754 patients were included. No link between pollutants (NO2, PM2.5 and PM10) and the presence of a high inflammatory syndrome at admission could be established. In contrast, high age, feminine gender, diabetes, hypertension, dyslipidemia, history of stroke, lower extremity artery disease, chronic kidney disease, elevated ischemic time before revascularization during ST- Elevation Myocardial Infarction, low temperature, non-summer season, and elevated hygrometry predicted a high inflammatory state at admission. In multivariate analysis, feminine gender, history of stroke, chronic kidney disease, and elevated ischemic time during ST-Elevation Myocardial Infarction were independently associated with the existence of a high inflammatory state. No association between high NO2 concentrations (- 75th percentile) and severity of acute coronary syndrome could be demonstrated. Moreover, no significant variation in pollutant concentrations could be detected the week preceding the onset of acute coronary syndrome. The seasonality of the pollutants has been confirmed with the highlighting of winter peaks and summer declines. Finally, a negative correlation between pollutants and temperature, and a negative correlation between hygrometry and PM10 could be highlighted. Conclusion: In this work, no significant link between the concentrations of short-term air pollution (NO2, PM2.5 and PM10) and the existence of an inflammatory state at the admission of patients with an acute coronary syndrome could be demonstrated. In contrast, feminine gender, history of stroke, chronic kidney disease, and prolonged ischemic time during acute ST-Elevation Myocardial Infarction were predictive of elevated inflammatory status at the occurrence of acute coronary syndrome. Moreover, a seasonality of pollutant peaks could be confirmed. Air pollution remains a public health issue, and further work is needed to investigate the association between air pollution, individual exposure to ultrafine particles, and the onset of atherothrombotic episodes.
Mots-clés libres : Syndrome coronarien aigu, 617.6, Infarctus du myocarde, Atmosphère - pollution
Couverture : FR
Directeur : Morel Olivier
Composante : MEDECINE
Description : Médecine. Cardiologie. Maladies vasculaires, Introduction : l’objectif principal de cette étude était d’examiner l’impact de la pollution de l’air à court terme sur l’existence d’un état inflammatoire évalué à l’admission, lors d’un syndrome coronarien aigu. Nous avons également recherché des facteurs prédictifs d’un état inflammatoire élevé. Dans un deuxième temps, nous avons évalué l’existence éventuelle d’un lien entre les concentrations de NO2 élevées et la sévérité du syndrome coronarien aigu. Nous avons également étudié l’impact des variations de la pollution de l’air sur la survenue de syndrome coronarien aigu. Dans une dernière partie, nous avons exploré la saisonnalité de la pollution et les liens entre la pollution, l’hygrométrie et la température moyenne. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle, analytique, rétrospective et épidémiologique. Les cas étaient des patients hospitalisés entre le 1er janvier 2015 et le 29 octobre 2017 en service de Soins Intensifs de Cardiologie à Strasbourg pour un diagnostic de syndrome coronarien aigu avec sus-décalage du segment ST, de syndrome coronarien aigu sans sus-décalage du segment ST avec élévation de la troponine, ou d’angor instable, traités par angioplastie coronaire ou traitement médical. Les concentrations journalières des principaux polluants de l’air ont été recueillies auprès de l’association ATMO Grand Est (par modélisation du lieu de domicile par la chaine PREVISION pour le NO2 et le PM10 et par mesure au niveau de la station fixe Strasbourg Est pour le PM2,5). Le syndrome inflammatoire élevé à l’admission était défini par la présence d’une CRP-10mg/l à l’admission. Résultats :754 patients ont été inclus. Aucun lien entre les différents polluants (NO2, PM2,5 et PM10) et la présence d’un syndrome inflammatoire élevé à l’admission n’a pu être établi. A contrario, l’âge élevé, le sexe féminin, le diabète, l’hypertension artérielle, la dyslipidémie, les antécédents d’AVC, d’AOMI, d’insuffisance rénale chronique, le temps d’ischémie allongé avant revascularisation lors d’un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST, la température basse, la saison non estivale, et l’hygrométrie élevée étaient prédictifs d’un état inflammatoire élevé à l’admission. En analyse multivariée, le sexe féminin, les antécédents d’AVC, d’insuffisance rénale chronique, et le temps d’ischémie allongé lors d’un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST étaient indépendamment associés à l’existence d’un état inflammatoire élevé. Aucun lien entre les concentrations en NO2 élevées (- 75ème percentile) et la sévérité du syndrome coronarien aigu n’a pu être démontré. Par ailleurs, aucune variation significative des concentrations de polluants n’a pu être mise en évidence dans la semaine précédant la survenue de syndromes coronariens aigus. La saisonnalité des polluants a pu être confirmée avec mise en évidence de pics hivernaux et de baisses estivales. Enfin, des corrélations positives entre les polluants, une corrélation négative entre chaque polluants et la température moyenne, et une corrélation négative entre l’hygrométrie et les particules PM10 ont pu être mises en évidence. Conclusion : Dans ce travail, aucun lien significatif entre les concentrations des différents polluants de l’air à court terme (NO2, PM2,5 et PM10) et l’existence d’un état inflammatoire relevé à l’admission des patients présentant un syndrome coronarien aigu n’a pu être démontré. A contrario, le sexe féminin, les antécédents d’AVC, d’insuffisance rénale chronique et le temps d’ischémie allongé lors d’un infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST étaient prédictifs d’un statut inflammatoire élevé lors de la survenue de syndrome coronarien aigu. Par ailleurs, une saisonnalité des pics de polluants a pu être confirmée. La pollution de l’air demeure un enjeu de santé publique, et d’autres travaux apparaissent nécessaires pour étudier l’association entre la pollution de l’air, l’exposition individuelle aux particules ultrafines et le déclenchement d’épisodes athérothrombotiques., Background : the main objective of this study was to examine the impact of short-term air pollution on the existence of an inflammatory state assessed at admission of an acute coronary syndrome. We also looked for factors predicting a high inflammatory state. In a second step, we evaluated the possible existence of a link between high NO2 concentrations and severity of acute coronary syndrome. We also studied the impact of changes in air pollution on the occurrence of acute coronary syndrome. In the last part, we explored the seasonality of pollution and the links between pollution, hygrometry and temperature. Methods: This was an observational, analytical, retrospective and epidemiological study. The cases were patients hospitalized between 1 January 2015 and 29 October 2017 in Intensive Cardiac Care Unit in Strasbourg for a diagnosis of ST-Elevation Myocardial Infarction, Non ST-Elevation Myocardial Infarction with elevated troponin, or unstable angina, treated with coronary angioplasty or medical treatment. Daily concentrations of pollutants were collected from the ATMO Grand Est association (by modeling the place of residence by the chain PREVISION for NO2 and PM10 and by measurement at the station Strasbourg East for PM2.5). High inflammatory syndrome at admission was defined by the presence of CRP- 10mg/L at admission. Results: 754 patients were included. No link between pollutants (NO2, PM2.5 and PM10) and the presence of a high inflammatory syndrome at admission could be established. In contrast, high age, feminine gender, diabetes, hypertension, dyslipidemia, history of stroke, lower extremity artery disease, chronic kidney disease, elevated ischemic time before revascularization during ST- Elevation Myocardial Infarction, low temperature, non-summer season, and elevated hygrometry predicted a high inflammatory state at admission. In multivariate analysis, feminine gender, history of stroke, chronic kidney disease, and elevated ischemic time during ST-Elevation Myocardial Infarction were independently associated with the existence of a high inflammatory state. No association between high NO2 concentrations (- 75th percentile) and severity of acute coronary syndrome could be demonstrated. Moreover, no significant variation in pollutant concentrations could be detected the week preceding the onset of acute coronary syndrome. The seasonality of the pollutants has been confirmed with the highlighting of winter peaks and summer declines. Finally, a negative correlation between pollutants and temperature, and a negative correlation between hygrometry and PM10 could be highlighted. Conclusion: In this work, no significant link between the concentrations of short-term air pollution (NO2, PM2.5 and PM10) and the existence of an inflammatory state at the admission of patients with an acute coronary syndrome could be demonstrated. In contrast, feminine gender, history of stroke, chronic kidney disease, and prolonged ischemic time during acute ST-Elevation Myocardial Infarction were predictive of elevated inflammatory status at the occurrence of acute coronary syndrome. Moreover, a seasonality of pollutant peaks could be confirmed. Air pollution remains a public health issue, and further work is needed to investigate the association between air pollution, individual exposure to ultrafine particles, and the onset of atherothrombotic episodes.
Mots-clés libres : Syndrome coronarien aigu, 617.6, Infarctus du myocarde, Atmosphère - pollution
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/233258353
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-73612
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-73612
Type de ressource : Ressource documentaire