Indications et mise en œuvre des mini implants chez l’enfant atteint d’oligodontie : analyse bibliographique et étude de cas cliniques pris en charge au centre de référence pour les manifestations dentaires des maladies rares de Strasbourg
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Kittel Marie
Directeur(s) : Clauss François
Composante : DENTAIRE
Date de création : 07-09-2017
Résumé(s) : Les oligodonties peuvent être isolées ou syndromiques, comme dans le cadre des dysplasies ectoder-miques (DE). Ces pathologies correspondent à un groupe hétérogène de génodermatoses caractérisées par des dystrophies du développement des structures ectodermiques, entraînant des manifesta-tions cliniques comme une oligodontie de sévérité variable, l'hypohidrose, l'hypotrichose ou l'onychodysplasie. Dans le cadre du traitement de l’oligodontie, plusieurs approches thérapeutiques ont été décrites, notamment les réhabilitations implanto prothétiques précoces (Bulut et coll., 2010, Mishra et coll., 2013). Ce traitement doit être mise en œuvre rapidement afin de favoriser la croissance osseuse et musculaire. En effet l’absence de dents conduit à des modifications dans les trois plans de l’espace (diminution verticale de l’occlusion, proglissement mandibulaire, latérodéviation lors de la mastication). Une prise en charge précoce permet également une intégration sociale et surtout scolaire de l’enfant, en limitant l’impact de sa pathologie sur son développement psychique (Y.C. Alloh Amichia et coll., juin 2010). Jusqu’à récemment le remplacement des dents absentes chez l’enfant se faisait par prothèses adjointes amovibles résines ou des prothèses amovibles à châssis métallique. Ces prothèses peuvent être retouchées facilement et doivent être renouvelées régulièrement afin de s’adapter à la croissance des maxillaires, avant d’envisager une solution implantaire définitive. Mais le manque de stabilité et de rétention est un facteur favorisant le risque de stomatite et de troubles fonctionnels. Ainsi, un avis positif a été donné par la HAS en 2006 pour la mise en place de 2 implants symphysaires sous-prothétiques, à partir de l’âge de 6 ans, dans les contextes d’oligodontie. (HAS, avril 2006). L’approche thérapeutique implantaire n’est pas nouvelle. Des études cliniques dès les années 90 rapportent des cas de pose d’implants chez des jeunes patients en cours de croissance avec des résultats implantaires et prothétiques globalement favorables. Toutefois, des complications ont été décrites comme une infracclusion à la fin de la croissance. Depuis quelques années, une nouvelle approche par l’utilisation de mini-implants a permis de résoudre les problèmes liés aux implants conventionnels et de stabiliser une prothèse adjointe supra implantaire en cours de croissance (Sfeir et coll., 2014 ; Mello et coll., 2015). En effet, l’hypotrophie osseuse marquée dans certains cas d’oligodontie ou d’anodontie ne permet pas la mise en place d’implants standards et nécessite l’utilisation de mini implants. Une de leurs caractéristiques est de devoir être déposés en fin de croissance, contrairement aux implants standards de faible dimension. Dans ce travail, nous décrirons les caractéristiques des mini-implants, leurs indications et contre-indications, en nous basant sur une iconographie issue du centre de référence de Strasbourg., Oligodontia may be isolated or syndromic, as in ectodermal dysplasia (ED). These pathologies correspond to a heterogeneous group of genodermatoses characterized by dystrophies in the development of ectodermal structures, leading to clinical manifestations such as oligodontia of variable severity, hypohidrosis, hypotrichosis or onychodysplasia. In the treatment of oligodontia, several therapeutic approaches have been described, including early implant prosthetic rehabilitation (Bulut et al., 2010, Mishra et al., 2013). This treatment should be implemented quickly in order to promote bone and muscle growth. Indeed, the absence of teeth leads to modifications in the three planes of space (vertical decrease of the occlusion, mandibular progaptation, laterodeviation during mastication). Early care also allows for social and, in particular, school integration of the child, limiting the impact of his pathology on his psychic development (Y. C. Alloh Amichia et al., June 2010). Until recently, the replacement of missing teeth in the child was done by removable dentures or removable prostheses with metal frames. These prostheses can be retouched easily and must be renewed regularly to adapt to the growth of the maxilla, before considering a definitive implant solution. But lack of stability and retention is a factor that increases the risk of stomatitis and functional impairment. Thus, a positive opinion was given by the HAS in 2006 for the implantation of 2 subprosthetic symphyseal implants, from the age of 6 years, in the oligodontic contexts. (HAS, April 2006). The implant therapy approach is not new. Clinical studies since the 1990s report cases of implants in young patients in the course of growth with generally favorable implant and prosthetic results. However, complications have been described as an infracclusion at the end of growth. Over the past few years, a new approach by using mini implants has solved the problems associated with conventional implants and stabilized a growing supra implant adjunct prosthesis (Sfeir et al., 2014, Mello et al. , 2015). Indeed, the bone hypotrophy marked in some cases of oligodontia or anodon-tia does not allow the implantation of standard implants and requires the use of mini implants. One of their characteristics is to have to be deposited at the end of growth, unlike the standard implants of small dimension. In this work, we will describe the characteristics of mini implants, their indications and contraindications, based on an iconography from the reference center of Strasbourg.
Discipline : Médecine. Chirurgie dentaire
Directeur(s) : Clauss François
Composante : DENTAIRE
Date de création : 07-09-2017
Résumé(s) : Les oligodonties peuvent être isolées ou syndromiques, comme dans le cadre des dysplasies ectoder-miques (DE). Ces pathologies correspondent à un groupe hétérogène de génodermatoses caractérisées par des dystrophies du développement des structures ectodermiques, entraînant des manifesta-tions cliniques comme une oligodontie de sévérité variable, l'hypohidrose, l'hypotrichose ou l'onychodysplasie. Dans le cadre du traitement de l’oligodontie, plusieurs approches thérapeutiques ont été décrites, notamment les réhabilitations implanto prothétiques précoces (Bulut et coll., 2010, Mishra et coll., 2013). Ce traitement doit être mise en œuvre rapidement afin de favoriser la croissance osseuse et musculaire. En effet l’absence de dents conduit à des modifications dans les trois plans de l’espace (diminution verticale de l’occlusion, proglissement mandibulaire, latérodéviation lors de la mastication). Une prise en charge précoce permet également une intégration sociale et surtout scolaire de l’enfant, en limitant l’impact de sa pathologie sur son développement psychique (Y.C. Alloh Amichia et coll., juin 2010). Jusqu’à récemment le remplacement des dents absentes chez l’enfant se faisait par prothèses adjointes amovibles résines ou des prothèses amovibles à châssis métallique. Ces prothèses peuvent être retouchées facilement et doivent être renouvelées régulièrement afin de s’adapter à la croissance des maxillaires, avant d’envisager une solution implantaire définitive. Mais le manque de stabilité et de rétention est un facteur favorisant le risque de stomatite et de troubles fonctionnels. Ainsi, un avis positif a été donné par la HAS en 2006 pour la mise en place de 2 implants symphysaires sous-prothétiques, à partir de l’âge de 6 ans, dans les contextes d’oligodontie. (HAS, avril 2006). L’approche thérapeutique implantaire n’est pas nouvelle. Des études cliniques dès les années 90 rapportent des cas de pose d’implants chez des jeunes patients en cours de croissance avec des résultats implantaires et prothétiques globalement favorables. Toutefois, des complications ont été décrites comme une infracclusion à la fin de la croissance. Depuis quelques années, une nouvelle approche par l’utilisation de mini-implants a permis de résoudre les problèmes liés aux implants conventionnels et de stabiliser une prothèse adjointe supra implantaire en cours de croissance (Sfeir et coll., 2014 ; Mello et coll., 2015). En effet, l’hypotrophie osseuse marquée dans certains cas d’oligodontie ou d’anodontie ne permet pas la mise en place d’implants standards et nécessite l’utilisation de mini implants. Une de leurs caractéristiques est de devoir être déposés en fin de croissance, contrairement aux implants standards de faible dimension. Dans ce travail, nous décrirons les caractéristiques des mini-implants, leurs indications et contre-indications, en nous basant sur une iconographie issue du centre de référence de Strasbourg., Oligodontia may be isolated or syndromic, as in ectodermal dysplasia (ED). These pathologies correspond to a heterogeneous group of genodermatoses characterized by dystrophies in the development of ectodermal structures, leading to clinical manifestations such as oligodontia of variable severity, hypohidrosis, hypotrichosis or onychodysplasia. In the treatment of oligodontia, several therapeutic approaches have been described, including early implant prosthetic rehabilitation (Bulut et al., 2010, Mishra et al., 2013). This treatment should be implemented quickly in order to promote bone and muscle growth. Indeed, the absence of teeth leads to modifications in the three planes of space (vertical decrease of the occlusion, mandibular progaptation, laterodeviation during mastication). Early care also allows for social and, in particular, school integration of the child, limiting the impact of his pathology on his psychic development (Y. C. Alloh Amichia et al., June 2010). Until recently, the replacement of missing teeth in the child was done by removable dentures or removable prostheses with metal frames. These prostheses can be retouched easily and must be renewed regularly to adapt to the growth of the maxilla, before considering a definitive implant solution. But lack of stability and retention is a factor that increases the risk of stomatitis and functional impairment. Thus, a positive opinion was given by the HAS in 2006 for the implantation of 2 subprosthetic symphyseal implants, from the age of 6 years, in the oligodontic contexts. (HAS, April 2006). The implant therapy approach is not new. Clinical studies since the 1990s report cases of implants in young patients in the course of growth with generally favorable implant and prosthetic results. However, complications have been described as an infracclusion at the end of growth. Over the past few years, a new approach by using mini implants has solved the problems associated with conventional implants and stabilized a growing supra implant adjunct prosthesis (Sfeir et al., 2014, Mello et al. , 2015). Indeed, the bone hypotrophy marked in some cases of oligodontia or anodon-tia does not allow the implantation of standard implants and requires the use of mini implants. One of their characteristics is to have to be deposited at the end of growth, unlike the standard implants of small dimension. In this work, we will describe the characteristics of mini implants, their indications and contraindications, based on an iconography from the reference center of Strasbourg.
Discipline : Médecine. Chirurgie dentaire
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Maladies rares
- 617.6
- Manifestations buccales des maladies
- Dents - malformations
- Pédodontie
Type : Thèse d’exercice, Chirurgie dentaire, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/234350229
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-76303
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-76303
Type de ressource : Ressource documentaire