Auteur(s) : Martel Camille
Directeur(s) : Fender Muriel
Composante : MEDECINE
Date de création : 06-07-2019

Résumé(s) : Introduction : Le traitement des CIN1 tel qu’il a été préconisé en 2002 pose essentiellement le problème des sur-traitements. L’objectif de notre étude est de déterminer l’importance, en Alsace, du sur traitement dans la prise en charge des CIN1 traitées immédiatement. Matériel et Méthodes : Grâce à la base de données de l’association EVE, toutes les femmes ayant présenté, entre janvier 2012 et décembre 2014, dans la région Alsace, un diagnostic histopathologique du col de l'utérus CIN1 suite à une biopsie, ont été examinées. Selon le type de prise en charge de la lésion, deux groupes ont pu être formés. Le groupe « traitement immédiat » était constitué par toutes les patientes ayant bénéficié d’un traitement, quelle qu’en soit la nature (destruction ou ablation), dans les 190 jours suivant la biopsie CIN1 et sans examen complémentaire pendant l’intervalle. Le groupe « surveillance » était constitué par le reste de la cohorte. Le sur traitement est défini dans notre travail par la survenue d’une histologie normale ou d’une CIN1 sur la pièce d’exérèse. Résultats : Au cours de la période d'étude, 3442 femmes ont présenté une lésion CIN1. Trois cent soixante quatorze femmes (11%) ont bénéficié d’un traitement immédiat, 189 par exérèse (hystérectomie ou conisation) et 185 par destruction et 3 068 femmes (89%) ont bénéficié d’une surveillance. Les 189 patientes ayant bénéficié d’un traitement immédiat par exérèse constituent notre population d’étude, Quinze patientes (7,9%) ont présenté une anatomopathologie normale sur la pièce opératoire et 82 patientes (43,4%) une lésion CIN I. Cinquante quatre patientes (28,6%) ont présenté une lésion CIN II, 36 patientes une lésion CIN III (19,0%) et une patiente a présenté un adénocarcinome in situ (0,5%). Au total 97 patientes soit 51,3% ont été sur traitées. Comparativement au groupe non sur traité, la population sur traitée était significativement plus âgée (43,3ans vs 38,5ans ; p-0,05) avec une proportion des 40-50 ans plus importante dans le groupe sur traitement (45 (46,9%) contre 24 (26,4%) p-0,05). Dans le groupe sur traité, le délai depuis le dernier frottis cervico-utérin (FCU) était inférieur à 1an pour 50 patientes (52,1%) contre 29 dans le groupe non sur traité (31,9%) (p-0,05). Conclusion : Quatre vingt dix sept patientes soit 51,3% ont été sur traitées. Nos résultats montrent que le surtraitement est plus important chez les femmes plus âgées et chez les patientes ayant un rythme de FCU plus rapproché., Introduction : Management of CIN1, as recommended in 2002, raises the problem of overtreatment. The objective of the study was to determine the importance of overtreatment in the management of CIN1 treated immediately. Method : Thanks to the database of the association EVE, all women who presented, between January 2012 and December 2014, in Alsace, a histopathological diagnosis of CIN1 following a colposcopocally directed biopsy, were examined. Depending on the type of management, two groups could be formed. The "immediate treatment" group consisted of all patients who received treatment (destruction or ablation), within 190 days of CIN1 biopsy and without further examination during the interval. The "surveillance" group consisted of the rest of the cohort. Over treatment is defined in our work by the occurrence of a normal histology or a CIN1 on the excision part. Results : During the study period, 3442 women was included. Three hundred and seventy-four women (11%) received immediate treatment, 189 by excision (hysterectomy or conization) and 185 by destruction, and 3 068 women (89%) underwent surveillance. The 189 patients who received immediate treatment by excision were our study population. Fifteen patients (7.9%) presented a normal pathology on the operative specimen and 82 patients (43.4%) had a CIN I . Fifty-four patients (28.6%) had a CIN II, 36 patients had a CIN III (19.0%), and one patient had adenocarcinoma in situ (0.5%). A total of 97 patients, 51.3%, were treated. Compared with the non-treated group, the treated population was significantly older (43.3 vs. 38.5, p -0.05) with 40-50 years more prevalent in the treatment group (45 (46, 9%) versus 24 (26.4%) p -0.05). In the treated group, the delay since the last Pap test was less than 1 year for 50 patients (52.1%) compared to 29 in the non-treated group (31.9%) (p -0). 05). Conclusion : Ninety-seven patients (51.3%) were overtreated. Our results show that overtreatment is more important in older women and in overdiagnosis patients.
Discipline : Médecine. Gynécologie-Obstétrique
Mots-clés libres : Néoplasie intraépithéliale cervicale, 617.6, Surmédicalisation
Couverture : FR