La prise en charge de ses proches quand on est médecin généraliste : Enquête quantitative auprès des médecins généralistes français
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Douard Flora
Directeur(s) : Bronner Claude
Composante : MEDECINE
Date de création : 17-09-2019
Résumé(s) : Introduction : la prise en charge de ses proches quand on est médecin généraliste est un sujet peu étudié dans la littérature et non encadré par une législation spécifique en France. Pourtant la quasi-totalité des médecins seront un jour concernés par cette pratique particulière de notre métier. La réponse face à une demande de soin émanant d’un proche est souvent individuelle et très personnelle. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive consistant en une analyse quantitative complétée d’une composante qualitative basée sur un questionnaire proposé aux médecins généralistes français. L’objectif est d’évaluer la façon d’agir des médecins généralistes libéraux face à une demande de soins de leurs proches et de connaitre leur opinion sur certains aspects de cette pratique. Les courriers électroniques contenant le lien vers le questionnaire ont été transmis depuis le serveur PDB Manager appartenant à la Fédération des Médecins de France (FMF). Résultats : 2215 questionnaires ont fait l’objet d’une analyse. La totalité des médecins généralistes ont été confronté au moins une fois à une demande de soins de la part de leurs proches. La volonté globale des médecins est de répondre positivement à cette demande. Cependant notre travail montre que plus de la moitié des médecins ont déjà refusé une prise en charge devant les risques nombreux cités : perte d’objectivité, implication affective importante, conflit avec la famille ou les confrères, difficultés avec le secret professionnel, consultations informelles et incomplètes, limitation du soin, soins forcés… Conscients des risques liés à la prise en charge d’un proche, les médecins questionnés ont formulé des conseils qui peuvent se synthétiser en deux idées majeures : circonscrire cette pratique à des situations simples et instaurer un cadre normal de consultation dans le but de maintenir son objectivité. L’analyse montre également que le sexe et l’âge ont une influence dans la prise en charge des proches. Les hommes et les médecins plus âgés sont plus nombreux à penser qu’ils rencontrent moins de difficultés dans cette pratique que leurs homologues féminins et collègues plus novices. Leur taux de satisfaction, lorsqu’ils répondent à une demande qui leur est faite par un de leur proche, est donc significativement supérieur. La présence d’un autre médecin dans la famille favorise aussi un meilleur ressenti de la prise en charge des proches. Et la participation à l’enseignement est un autre paramètre significatif qui modifie les réponses dans le même sens. Conclusion : Cette étude montre que le comportement des médecins face à une demande de soin de la part d’un de leurs proches est influencé par différents facteurs. La jeune génération de médecins semble plus sensible aux risques de cette pratique et émet le désir de la cadrer davantage. Ce sujet pourrait être proposé à la réflexion au cours des études médicales afin d’ouvrir la discussion sur ce point particulier de l’exercice de la médecine générale pour permettre aux jeunes médecins de se positionner en connaissance de cause et avant toute demande d’un proche.
Discipline : Médecine Générale
Mots-clés libres : Médecins généralistes Thèses et écrits académiques, 617.6, Relations personnel médical-famille
Couverture : FR
Directeur(s) : Bronner Claude
Composante : MEDECINE
Date de création : 17-09-2019
Résumé(s) : Introduction : la prise en charge de ses proches quand on est médecin généraliste est un sujet peu étudié dans la littérature et non encadré par une législation spécifique en France. Pourtant la quasi-totalité des médecins seront un jour concernés par cette pratique particulière de notre métier. La réponse face à une demande de soin émanant d’un proche est souvent individuelle et très personnelle. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude transversale, descriptive consistant en une analyse quantitative complétée d’une composante qualitative basée sur un questionnaire proposé aux médecins généralistes français. L’objectif est d’évaluer la façon d’agir des médecins généralistes libéraux face à une demande de soins de leurs proches et de connaitre leur opinion sur certains aspects de cette pratique. Les courriers électroniques contenant le lien vers le questionnaire ont été transmis depuis le serveur PDB Manager appartenant à la Fédération des Médecins de France (FMF). Résultats : 2215 questionnaires ont fait l’objet d’une analyse. La totalité des médecins généralistes ont été confronté au moins une fois à une demande de soins de la part de leurs proches. La volonté globale des médecins est de répondre positivement à cette demande. Cependant notre travail montre que plus de la moitié des médecins ont déjà refusé une prise en charge devant les risques nombreux cités : perte d’objectivité, implication affective importante, conflit avec la famille ou les confrères, difficultés avec le secret professionnel, consultations informelles et incomplètes, limitation du soin, soins forcés… Conscients des risques liés à la prise en charge d’un proche, les médecins questionnés ont formulé des conseils qui peuvent se synthétiser en deux idées majeures : circonscrire cette pratique à des situations simples et instaurer un cadre normal de consultation dans le but de maintenir son objectivité. L’analyse montre également que le sexe et l’âge ont une influence dans la prise en charge des proches. Les hommes et les médecins plus âgés sont plus nombreux à penser qu’ils rencontrent moins de difficultés dans cette pratique que leurs homologues féminins et collègues plus novices. Leur taux de satisfaction, lorsqu’ils répondent à une demande qui leur est faite par un de leur proche, est donc significativement supérieur. La présence d’un autre médecin dans la famille favorise aussi un meilleur ressenti de la prise en charge des proches. Et la participation à l’enseignement est un autre paramètre significatif qui modifie les réponses dans le même sens. Conclusion : Cette étude montre que le comportement des médecins face à une demande de soin de la part d’un de leurs proches est influencé par différents facteurs. La jeune génération de médecins semble plus sensible aux risques de cette pratique et émet le désir de la cadrer davantage. Ce sujet pourrait être proposé à la réflexion au cours des études médicales afin d’ouvrir la discussion sur ce point particulier de l’exercice de la médecine générale pour permettre aux jeunes médecins de se positionner en connaissance de cause et avant toute demande d’un proche.
Discipline : Médecine Générale
Mots-clés libres : Médecins généralistes Thèses et écrits académiques, 617.6, Relations personnel médical-famille
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/238322238
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-81075
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-81075
Type de ressource : Ressource documentaire