Améliorer le dépistage et la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales en médecine générale : Quel serait le contenu de la formation « idéale » ? Étude qualitative reposant sur des focus groups de médecins généralistes installés...
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Frey Camille
Directeur : Dumas Claire
Composante : MEDECINE
Date de création : 08-10-2019
Description : Introduction : une femme sur dix est victime de violences conjugales (VC) en France quelle que soit sa catégorie socio-culturelle. La HAS et le Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes recommandent un dépistage systématique des VC par les médecins généralistes pour améliorer leur prise en charge comme indiqué dans les 4e et 5e plans interministériels de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Dans les thèses existantes sur les obstacles et freins au dépistage systématique des VC, les médecins généralistes (MG), déplorent un manque de formation sur ce thème. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude qualitative reposant sur des entretiens collectifs. 4 focus groups ont été réalisés de septembre 2017 à octobre 2018, incluant un total de 25 participants étant médecins installés, internes et remplaçants, en Alsace. L’objectif principal était de définir quel serait le contenu d’une « formation idéale » pour les MG pour améliorer leur prise en charge des femmes victimes de VC. L’objectif secondaire était de définir quel type de formation pourrait améliorer le dépistage systématique des VC et de recueillir le ressenti des différents MG interrogés lors de telles consultations. Résultats : les médecins interrogés sont mal à l’aise lors de ces consultations, n’osent pas poser cette question taboue, appréhendent la réaction de la patiente et ne savent pas jusqu’où va leur rôle. Par manque de formation, certains médecins ignorent quoi faire si la patiente répond qu’elle a subi des violences. Quelles seraient les caractéristiques de la formation idéale ? La majorité des participants souhaiterait qu’une première formation ait lieu lors de l’internat, pendant ou juste après le stage chez le praticien de médecine générale. Dans l’idéal, ils voudraient être formés de manière récurrente avec une FMC par la suite pour les médecins installés. Cette formation pourrait durer une journée pour les internes et 2 heures pour la FMC. Ils auraient souhaité avoir une première partie théorique assez courte et condensée combinant les modalités de rédaction du certificat médical initial de coups et blessures, des informations claires concernant les réseaux locaux d’aide spécialisée et des clés pour savoir communiquer avec ces patientes. Un minimum de 2/3 du temps devrait être consacré à la pratique, notamment par des jeux de rôles. D’autres médecins sont allés plus loin dans la réflexion en envisageant que la phase pratique puisse se dérouler en immersion quelques jours dans une vraie association avec des personnes réelles qui ont de véritables problèmes. Conclusion : Il est plus qu’utile de déceler au plus tôt des VC subies et de former les médecins de premier recours au dépistage et à la prise en charge de ces victimes pour leur proposer un accompagnement personnalisé. Dans ce but, une formation dédiée lors de l’internat puis répété sous forme de FMC pourrait être bénéfique et permettre aux médecins de se sentir plus à l’aise dans ce type de consultation, 10% women are victims of domestic violence(DV) in France. The HAS recommends systematic screening of DV by general practitioners (GP).In existing theses,GP de-plore a lack of training on this topic. This qualitative study is based on 4focus groups conducted from Sept 2017 to Oct 2018,including a total of 25 participants being es-tablished doctors,interns and replacing GP, in Alsace. The doctors questioned are uncomfortable during these consultations, don't dare asking this taboo question. The majority would like a 1st training to take place during the internship with the GP,then to be recurrently trained. They would like a condensed first theoretical part combining the modalities of the medical certificate of assault, information about local networks of specialized help and keys to communicate with these patients then 2/3 of the time should be devoted to practice with role games or immersion in associa-tions. It is more than useful to detect DV as soon as possible, a dedicated training for GP could be beneficial and would allow them to feel more comfortable in this type of consultation.
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Violence conjugale -- Dépistage, 617.6, Femmes -- Violence envers, Enseignement médical, Médecins généralistes
Couverture : FR
Directeur : Dumas Claire
Composante : MEDECINE
Date de création : 08-10-2019
Description : Introduction : une femme sur dix est victime de violences conjugales (VC) en France quelle que soit sa catégorie socio-culturelle. La HAS et le Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes recommandent un dépistage systématique des VC par les médecins généralistes pour améliorer leur prise en charge comme indiqué dans les 4e et 5e plans interministériels de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Dans les thèses existantes sur les obstacles et freins au dépistage systématique des VC, les médecins généralistes (MG), déplorent un manque de formation sur ce thème. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude qualitative reposant sur des entretiens collectifs. 4 focus groups ont été réalisés de septembre 2017 à octobre 2018, incluant un total de 25 participants étant médecins installés, internes et remplaçants, en Alsace. L’objectif principal était de définir quel serait le contenu d’une « formation idéale » pour les MG pour améliorer leur prise en charge des femmes victimes de VC. L’objectif secondaire était de définir quel type de formation pourrait améliorer le dépistage systématique des VC et de recueillir le ressenti des différents MG interrogés lors de telles consultations. Résultats : les médecins interrogés sont mal à l’aise lors de ces consultations, n’osent pas poser cette question taboue, appréhendent la réaction de la patiente et ne savent pas jusqu’où va leur rôle. Par manque de formation, certains médecins ignorent quoi faire si la patiente répond qu’elle a subi des violences. Quelles seraient les caractéristiques de la formation idéale ? La majorité des participants souhaiterait qu’une première formation ait lieu lors de l’internat, pendant ou juste après le stage chez le praticien de médecine générale. Dans l’idéal, ils voudraient être formés de manière récurrente avec une FMC par la suite pour les médecins installés. Cette formation pourrait durer une journée pour les internes et 2 heures pour la FMC. Ils auraient souhaité avoir une première partie théorique assez courte et condensée combinant les modalités de rédaction du certificat médical initial de coups et blessures, des informations claires concernant les réseaux locaux d’aide spécialisée et des clés pour savoir communiquer avec ces patientes. Un minimum de 2/3 du temps devrait être consacré à la pratique, notamment par des jeux de rôles. D’autres médecins sont allés plus loin dans la réflexion en envisageant que la phase pratique puisse se dérouler en immersion quelques jours dans une vraie association avec des personnes réelles qui ont de véritables problèmes. Conclusion : Il est plus qu’utile de déceler au plus tôt des VC subies et de former les médecins de premier recours au dépistage et à la prise en charge de ces victimes pour leur proposer un accompagnement personnalisé. Dans ce but, une formation dédiée lors de l’internat puis répété sous forme de FMC pourrait être bénéfique et permettre aux médecins de se sentir plus à l’aise dans ce type de consultation, 10% women are victims of domestic violence(DV) in France. The HAS recommends systematic screening of DV by general practitioners (GP).In existing theses,GP de-plore a lack of training on this topic. This qualitative study is based on 4focus groups conducted from Sept 2017 to Oct 2018,including a total of 25 participants being es-tablished doctors,interns and replacing GP, in Alsace. The doctors questioned are uncomfortable during these consultations, don't dare asking this taboo question. The majority would like a 1st training to take place during the internship with the GP,then to be recurrently trained. They would like a condensed first theoretical part combining the modalities of the medical certificate of assault, information about local networks of specialized help and keys to communicate with these patients then 2/3 of the time should be devoted to practice with role games or immersion in associa-tions. It is more than useful to detect DV as soon as possible, a dedicated training for GP could be beneficial and would allow them to feel more comfortable in this type of consultation.
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Violence conjugale -- Dépistage, 617.6, Femmes -- Violence envers, Enseignement médical, Médecins généralistes
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Source(s) :
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/238727777
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-82006
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-82006
Type de ressource : Ressource documentaire