Auteur(s) : Van Royen Laura
Directeur(s) : Koch Antoine, Burgy Catherine
Date de création : 30-06-2018

Résumé(s) : Introduction : Le taux d’utilisation d’oxytocine chez les femmes en travail spontané est en diminution en France. Mais ce taux reste supérieur à ceux de nos pays voisins. L’oxytocine est un traitement de première intention pour renforcer les contractions utérines. De plus, les normes décrites par E. Friedmann sur la vitesse de dilatation ainsi que les différents stades du travail ont été remis en cause. Laissant penser à une vitesse de dilatation plus longue et une entrée en phase active à six centimètres. Nous nous sommes, dans cette étude, intéressés à l’utilisation d’une PO chez les femmes nullipares en travail spontané. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’influence de la mise en place d’une perfusion d’oxytocine chez les femmes nullipares en travail spontané dès la phase de latence sur le taux d’hémorragie du post-partum et secondairement sur le taux de césarienne. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique. Ont été incluses les femmes à terme (-37 SA) en travail spontané avec un foetus unique et vivant en présentation céphalique admissent en phase de latence (-6 cm). Trois groupes ont été comparés : les femmes ayant eu une PO durant la phase de latence, les femmes ayant eu une PO durant la phase active et celles n’en n’ayant pas bénéficié. Résultats : Parmi notre échantillon de 193 femmes, 67,9% ont eu une perfusion d’oxytocine. Elle a été mise en place dans 62,6% des cas durant la phase de latence et dans 37,4% des cas durant la phase active. Dans 25,6% des cas durant la phase de latence et dans 59,2% des cas durant la phase active aucune indication d’utilisation d’oxytocine n’a été retrouvée. Le taux d’hémorragie du post-partum était plus important chez les femmes où de l’oxytocine a été administrée dès la phase de latence, 9,7% vs 4,1% et 0% (p=0,02). Nous retrouvons un taux plus important de césarienne chez les femmes ayant eu de l’oxytocine dès la phase de latence 15% vs 6,1% et 1,6% (p=0,02). Discussion : L’administration d’oxytocine lors du travail est un facteur de risque d’hémorragie du post-partum, proportionnellement à la dose totale utilisée. Le traitement d’une dystocie par oxytocine ne semble pas réduire le taux de césarienne. De plus, l’admission plus précoce des femmes en phase de latence augmente le nombre d’interventions durant le travail (APD, PO, césarienne). Conclusion : L’utilisation d’oxytocine lors d’un travail spontané chez les femmes nullipares est très fréquent au sein de notre service. Contenu de ces potentiels effets indésirables, il nous semble nécessaire de réduire son utilisation lorsque celle-ci n’est pas justifiée
Discipline : Médecine
Mots-clés libres : Travail obstétrical , 618, Profession de sage-femme , Utérus -- Contraction , 618.2 Obstétrique
Couverture : FR