Auteur(s) : Schleininger Rahme Hélène
Directeur : Bernardin Anne-Laure
Composante : MEDECINE
Date de création : 09-10-2019

Description : Médecine générale, Introduction : les infections respiratoires hautes chez l’enfant sont fréquentes et représentent la première cause de prescriptions antibiotique. La France est le 4e pays consommateur d’antibiotiques en Europe. Cette consommation croissante et le mésusage d’antibiotiques entraîne le développement de résistances bactériennes, raisons pour lesquelles les recommandations de l’AFSSAPS concernant la prise en charge des infections respiratoires de l’enfant ont été réactualisées en 2011. Matériel et méthode : étude prospective descriptive réalisée du 15/01/18 au 20/03/18 inclus dans trois structures différentes, un cabinet de médecine générale, un cabinet de pédiatrie de ville et un service d’accueil des urgences. Nous avons évalué les prescriptions d’antibiotiques dans les infections respiratoires hautes telles que les angines, les otites et les rhinopharyngites, et leur conformité selon les recommandations officielles. Résultats : 201 cas ont été inclus. Dans les trois structures, le diagnostic le plus fréquent est représenté par les rhinopharyngites. 42,6% des prescriptions antibiotiques se font en cabinet de médecine générale, contre 30,1% et 29,6% respectivement en cabinet de pédiatrie et aux urgences. La classe antibiotique majoritairement prescrite est celle des Pénicillines, représentée par l’Amoxicilline et l’association Amoxicilline – Acide clavulanique. La présence de fièvre, notamment lorsqu’elle est présente depuis plus de 48h est un des facteurs pouvant aboutir à une prescription hors recommandation, notamment en médecine générale. La pression parentale n’est que peu ressentie par les prescripteurs lors de cette étude. 2,1% en médecine générale, 0% en pédiatrie de ville et 6,2% aux urgences pédiatriques. Le TDR et la quick CRP sont deux examens rapides, efficaces et faciles d’accès mais qui restent pourtant encore trop peu utilisés (environ 70%) en pratique quotidienne en médecine générale et aux urgences. Le taux est de 100% en pédiatrie de ville dans les angines de plus de 3 ans. 32,6% des hors recommandations sont réalisées en médecine générale alors que ce taux est bien moindre en pédiatrie de ville (9,6%) et aux urgences (9,9%). La majorité de ces cas concernent les otites, toute structure confondue. Les deux erreurs de non-conformité étaient l’absence d’indication antibiotique, ainsi que le mauvais choix de molécule Conclusion : nos résultats sont contrastés car quasiment un tiers des prescriptions hors recommandation s’effectuent en cabinet de médecine générale. Il conviendrait donc d’évaluer sur le long terme les facteurs médicaux mais aussi humains responsables de cette différence de pratique.
Mots-clés libres : Urgences en pédiatrie, 617.6, Ordonnances médicales, Recommandations sur le bon usage des médicaments, Appareil respiratoire -- Infections
Couverture : FR