Auteur(s) : Morel Astrid
Directeur : Rabourdin-Schneider Sophie
Composante : MEDECINE
Date de création : 15-10-2019

Description : Médecine générale, Introduction : les douleurs chroniques sont fréquemment rencontrées en soins primaires. Leur prise en charge peut être difficile. Le recours aux approches complémentaires dans ce contexte est fréquent. Le jeûne dit thérapeutique connaît un regain de popularité, y compris dans cette indication. Cependant, est-ce efficace ? Ce procédé est-il connu des médecins ? L’objectif de notre étude est de présenter les pratiques actuelles des médecins généralistes dans les douleurs chroniques, d’une part. D’autre part, d’évaluer leurs connaissances du jeûne. Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude descriptive prospective, avec un recueil de données effectué sur 3 mois. Elle a été réalisée à l’aide d’un questionnaire en ligne. Le questionnaire est adressé aux médecins généralistes remplaçants et installés. Il a été diffusé via les CDOM et aux MSU d’Alsace. Résultats : 387 médecins généralistes ont répondu, de 23 départements différents. 40.3% des répondants estiment que 10 à 20% de leurs consultations hebdomadaires se rattachent au motif douleurs chroniques. 65.4% des participants déclaraient n’être ni satisfaits ni insatisfaits de la prise en charge des douleurs chroniques proposée à leurs patients. 91.2% des médecins interrogés déclarent voir un intérêt des thérapies complémentaires dans l’indication des douleurs chroniques. Seulement 44.7% des répondants connaissaient le jeûne dit thérapeutique. Parmi eux, le moyen d’information principal étaient les médias grand public. 60% des participants sont dubitatifs face à ce procédé et considèrent qu’il nécessite des études complémentaires. 80.1% se disent intéressés par une formation sur le sujet. Conclusion : la prise en charge des patients douloureux chroniques est insatisfaisante. L’étude montre que les approches complémentaires sont déjà proposées par les médecins et qu’ils n’y sont pas opposés. Le jeûne, d’après la littérature récente, semble montrer des résultats d’intérêt dans certaines indications. Il est peu connu des médecins d’après notre travail. Les études et les résultats probants manquent afin de pouvoir affirmer l’intérêt de cette pratique actuellement. Elles seront pourtant nécessaires, étant donné que des patients y auront recours, quoi qu’en pense leur médecin traitant., Introduction : Chronic pain is a common issue encountered in primary care. Treatment can be difficult and unsatisfying. Complementary and alternative medicine are often used by chronic pain patients as treatment. The so-called therapeutic fasting is beneficiating of a growing popularity, including in that indication. However, is it effective? Is fasting a process known by physicians in primary care? The goal of our study is, on the one hand to present the medical care and treatment of chronic pain today in primary care. On the other hand, we assess the general practitioner ‘s knowledge about fasting as a therapy. We will also review the literature regarding pain and fasting. Design : we conducted a prospective descriptive study during 3 months, with an online form to fill. The form was sent by e-mail to all local medical boards in France. Results : 387 general practitioners (GP) answered, working in 23 different “départements”. 40.3% declared that 10 to 20% of their weekly consultations involved chronic pain management. 65.4% of participants were neither satisfied nor dissatisfied with the care they provided to chronic pain patients. 91.2% of them stated that complementary and alternative medicine could be of interest in the treatment and care of chronic pain. Only 44.7% of participants had heard of therapeutic fasting, most of them through the general media and their own patients. 60% were dubious towards fasting as a therapy and stated that further studies would be needed to assess the subject. 80.1% said that they were interested to learn more about this matter. Conclusion : the care of chronic pain patients is unsatisfying. Our study shows that complementary therapies are already known and often recommended by general practitioners. According to recent scientific literature, fasting could be a therapy of interest for chronic pain patients. This is not known by more than half of primary care physicians interrogated in our study. Further studies will need to be conducted, given the rising interest of patients for this subject.
Mots-clés libres : Douleur chronique, 617.6, Médecines parallèles, Jeûne
Couverture : FR