Inflammation residuelle dans le syndrôme de Takotsubo : un facteur prédictif d'événements cardiovasculaires à long terme
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Lachmet-Thébaud Lucie
Directeur : Morel Olivier
Composante : MEDECINE
Date de création : 16-10-2019
Description : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires, Résumé : le syndrome de Takotsubo (STT) est une affection cardiaque de plus en diagnostiquée depuis sa description initiale en 1990 par une équipe de médecins japonais. Le STT, déclenché par un « trigger » émotionnel ou physique dans deux tiers des cas, est caractérisé par des troubles de la cinétique du ventricule gauche transitoires, qui lui ont longtemps valu la réputation de pathologie bénigne. Or il est maintenant démontré qu’à l’inverse, le STT est grevé d’un pronostic redoutable, aussi bien à la phase aiguë qu’à long terme. Plusieurs études ont suggéré que ce mauvais pronostic résidait dans une inflammation myocardique non résolue, ayant des effets délétères sur le myocarde longtemps encore après la récupération de la FEVG. Matériels et méthode : entre 2008 et 2018, 385 patients avec STT ont été rétrospectivement inclus au Centre Hospitalier Universitaire de Strasbourg, aux Hôpitaux Civils de Colmar et au Centre Hospitalier de Haguenau. Les patients ont été répartis en tertiles de CRP à la sortie d’hospitalisation. Le critère de jugement principal consistait en un critère combiné associant mortalité cardiovasculaire et insuffisance cardiaque. Résultats : les groupes de patients STT issus de la répartition en tertile de CRP à la sortie (-5.2 mg/L, n=138 ; 5.2-19 mg/L, n=131 ; -19mg/L, n=116) ont été comparés. Un antécédent de cancer était plus fréquent dans le groupe de patients avec CRP-19 mg/L à la sortie (31.9% ; p=0.004). Ces patients présentaient aussi des niveaux plus élevés de BNP quel que soit le temps de l’hospitalisation. Lors du suivi, en dépit d’une FEVG normalisée, les patients avec une CRP- 19 mg/L montraient des capacités de récupération moindres (FEVG au suivi à 61.7% vs. 60.7% vs. 57.9% ; p=0.004). Enfin, lors du suivi, le critère de jugement principal insuffisance cardiaque et/ou décès cardiovasculaire était plus souvent observé dans ce sous-groupe de patients (6.50% vs. 11.6% vs. 18.3%; p=0.016). En revanche, la mortalité toute cause ou néoplasique n’était pas impactée par la CRP en sortie d’hospitalisation. En analyse multivariée, un antécédent de cancer (HR 2.37, p=0.002) et un BNP-400 ng/L à l’admission (HR 2.17, p=0.006) étaient identifiés comme des facteurs prédictifs de CRP-19 mg/L en sortie d’hospitalisation. L’âge, un antécédent de coronaropathie ou d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, une pression artérielle systolique basse à l’admission, une FEVG basse au suivi et une CRP élevée en sortie d’hospitalisation étaient identifiés comme des facteurs prédictifs indépendant d’une insuffisance cardiaque et/ou de décès cardiovasculaire. Conclusion : notre étude a permis de démontrer que la présence d’un syndrome inflammatoire non résolu à la sortie d’hospitalisation était un facteur prédictif indépendant de mortalité cardiovasculaire et/ou d’insuffisance cardiaque à long terme. La mise en lumière de phénomènes inflammatoires dans le STT pourrait permettre dans le futur d’évaluer des cibles thérapeutiques spécifiques du STT.
Mots-clés libres : Syndrome de tako-tsubo, 617.6, Insuffisance cardiaque, Inflammation
Couverture : FR
Directeur : Morel Olivier
Composante : MEDECINE
Date de création : 16-10-2019
Description : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires, Résumé : le syndrome de Takotsubo (STT) est une affection cardiaque de plus en diagnostiquée depuis sa description initiale en 1990 par une équipe de médecins japonais. Le STT, déclenché par un « trigger » émotionnel ou physique dans deux tiers des cas, est caractérisé par des troubles de la cinétique du ventricule gauche transitoires, qui lui ont longtemps valu la réputation de pathologie bénigne. Or il est maintenant démontré qu’à l’inverse, le STT est grevé d’un pronostic redoutable, aussi bien à la phase aiguë qu’à long terme. Plusieurs études ont suggéré que ce mauvais pronostic résidait dans une inflammation myocardique non résolue, ayant des effets délétères sur le myocarde longtemps encore après la récupération de la FEVG. Matériels et méthode : entre 2008 et 2018, 385 patients avec STT ont été rétrospectivement inclus au Centre Hospitalier Universitaire de Strasbourg, aux Hôpitaux Civils de Colmar et au Centre Hospitalier de Haguenau. Les patients ont été répartis en tertiles de CRP à la sortie d’hospitalisation. Le critère de jugement principal consistait en un critère combiné associant mortalité cardiovasculaire et insuffisance cardiaque. Résultats : les groupes de patients STT issus de la répartition en tertile de CRP à la sortie (-5.2 mg/L, n=138 ; 5.2-19 mg/L, n=131 ; -19mg/L, n=116) ont été comparés. Un antécédent de cancer était plus fréquent dans le groupe de patients avec CRP-19 mg/L à la sortie (31.9% ; p=0.004). Ces patients présentaient aussi des niveaux plus élevés de BNP quel que soit le temps de l’hospitalisation. Lors du suivi, en dépit d’une FEVG normalisée, les patients avec une CRP- 19 mg/L montraient des capacités de récupération moindres (FEVG au suivi à 61.7% vs. 60.7% vs. 57.9% ; p=0.004). Enfin, lors du suivi, le critère de jugement principal insuffisance cardiaque et/ou décès cardiovasculaire était plus souvent observé dans ce sous-groupe de patients (6.50% vs. 11.6% vs. 18.3%; p=0.016). En revanche, la mortalité toute cause ou néoplasique n’était pas impactée par la CRP en sortie d’hospitalisation. En analyse multivariée, un antécédent de cancer (HR 2.37, p=0.002) et un BNP-400 ng/L à l’admission (HR 2.17, p=0.006) étaient identifiés comme des facteurs prédictifs de CRP-19 mg/L en sortie d’hospitalisation. L’âge, un antécédent de coronaropathie ou d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs, une pression artérielle systolique basse à l’admission, une FEVG basse au suivi et une CRP élevée en sortie d’hospitalisation étaient identifiés comme des facteurs prédictifs indépendant d’une insuffisance cardiaque et/ou de décès cardiovasculaire. Conclusion : notre étude a permis de démontrer que la présence d’un syndrome inflammatoire non résolu à la sortie d’hospitalisation était un facteur prédictif indépendant de mortalité cardiovasculaire et/ou d’insuffisance cardiaque à long terme. La mise en lumière de phénomènes inflammatoires dans le STT pourrait permettre dans le futur d’évaluer des cibles thérapeutiques spécifiques du STT.
Mots-clés libres : Syndrome de tako-tsubo, 617.6, Insuffisance cardiaque, Inflammation
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, ressource électronique, Médecine
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/240992520
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-84444
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-84444
Type de ressource : Ressource documentaire