Compréhension des différentes configurations cliniques retrouvées dans les immobilités laryngées : une revue de la littérature
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Maupeu Laura
Directeur(s) : Schultz Philippe
Composante : MEDECINE
Date de création : 07-10-2019
Résumé(s) : Introduction : l’immobilité laryngée est une pathologie fréquente en pratique courante ORL. Cependant les configurations cliniques rencontrées en laryngoscopie sont variables d’un sujet à l’autre. Il devient alors essentiel de comprendre cette pathologie dans un intérêt diagnostique, thérapeutique et pronostique. Les objectifs de ce travail, sous forme de revue de la littérature, sont donc de connaitre les paramètres cliniques de l’examen laryngé nécessaire pour l’évaluation d’une immobilité laryngée. Il sera précisé les mécanismes physiopathologiques selon les étiologies afin d’expliquer les configurations glottiques rencontrés en pratique clinique. Enfin, la pertinence de la configuration glottique dans l’orientation étiologique et sa valeur dans l’évaluation pronostique seront évaluées. Matériel et Méthodes : une revue de la littérature a été réalisée. La sélection des articles a été mené par une recherche en anglais et en français sur PubMed® portant sur la période du premier janvier 1960 au premier janvier 2019 pour les mots clés suivants (paralysie OR immobilité OR anastomose OR innervation OR syncinésie) AND (corde vocale OR laryngée OR aryténoïde). Il a été extrait les objectifs des études, la description de l’innervation laryngée, la nomenclature utilisée pour décrire l’immobilité laryngée, les configurations glottiques observées, l’impact des syncinésies, les mécanismes physiopathologiques selon l’étiologie et la valeur pronostique de la configuration glottique. Résultats : pour décrire la configuration glottique les termes d’« immobilité » et « hypomobilité » étaient utilisés pour l’absence ou la diminution de mouvement laryngé sans préjuger de l’étiologie, et le terme de « paralysie » ou « parésie » pour une immobilité laryngée consécutive à une atteinte neurogène complète ou incomplète. L’innervation des muscles intrinsèques du larynx était réalisée par un réseau nerveux avec de nombreuses anastomoses créant un réseau de suppléance permettant une conservation d’une trophicité musculaire. L’examen laryngoscopique s’attachait à l’analyse de 3 structures : le ligament vocal, le processus vocal et l’aryténoïde. Le meilleur critère en endoscopie pour conclure à une immobilité était l’absence de mouvement du processus vocal ou du ligament vocal. Lorsque le nerf récurrent était atteint, la corde vocale apparaissait immobile mais la capacité à modifier la tension de la corde vocale était maintenue avec un processus vocal au même niveau. Une compensation controlatérale était donc accessible. Quand le nerf laryngé supérieur était atteint, l’augmentation de la tension longitudinale de la corde vocale n’était plus possible, provoquant une corde vocale courbée et affaissée avec une compensation controlatérale plus difficile. Le degré de blessure du nerf, qui était précisé par l’EMG laryngé, conditionnait la sévérité de l’atteinte clinique mais aussi le pronostique de récupération. Une neurapraxie du nerf avait un pronostique de récupération favorable contrairement à une section complète du nerf. Une réinnervation spontanée pouvait se produire après une section du nerf et prévenait l’atrophie musculaire. Elle pouvait toucher le nerf sectionné mais également les nerfs adjacents. Des phénomènes de syncinésie se produisait alors, avec une innervation non sélective des muscles adducteurs et abducteurs, conduisant à des résultats fonctionnels plus ou moins favorable. Les patients avec une paralysie du muscle interarytenoidien, et donc avec une bascule postero laterale de l’aryténoïde, avait un pronostique de récupération péjoratif. Conclusion : on comprend mieux la grande variabilité des situations cliniques rencontrées en laryngoscopie en prenant en compte qu’elles sont liées à plusieurs facteurs : le mécanisme pathologique ainsi que la sévérité de la blessure, la possibilité d’une suppléance de la fonction motrice par les anastomoses du réseau nerveux et enfin le délai post traumatique avec l’existence d’une régénération nerveuse locale hasardeuse et de phénomènes de syncinésie influencées par la formation de tissu cicatriciel. La prise en charge est à adapter en fonction du degrés de réduction de la mobilité, des capacités de compensation et des conséquences fonctionnelles de l’insuffisance glottique, mais aussi en fonction du pronostique de récupération.
Discipline : Médecine. Oto-rhino-laryngologie. Chirurgie cervico faciale
Directeur(s) : Schultz Philippe
Composante : MEDECINE
Date de création : 07-10-2019
Résumé(s) : Introduction : l’immobilité laryngée est une pathologie fréquente en pratique courante ORL. Cependant les configurations cliniques rencontrées en laryngoscopie sont variables d’un sujet à l’autre. Il devient alors essentiel de comprendre cette pathologie dans un intérêt diagnostique, thérapeutique et pronostique. Les objectifs de ce travail, sous forme de revue de la littérature, sont donc de connaitre les paramètres cliniques de l’examen laryngé nécessaire pour l’évaluation d’une immobilité laryngée. Il sera précisé les mécanismes physiopathologiques selon les étiologies afin d’expliquer les configurations glottiques rencontrés en pratique clinique. Enfin, la pertinence de la configuration glottique dans l’orientation étiologique et sa valeur dans l’évaluation pronostique seront évaluées. Matériel et Méthodes : une revue de la littérature a été réalisée. La sélection des articles a été mené par une recherche en anglais et en français sur PubMed® portant sur la période du premier janvier 1960 au premier janvier 2019 pour les mots clés suivants (paralysie OR immobilité OR anastomose OR innervation OR syncinésie) AND (corde vocale OR laryngée OR aryténoïde). Il a été extrait les objectifs des études, la description de l’innervation laryngée, la nomenclature utilisée pour décrire l’immobilité laryngée, les configurations glottiques observées, l’impact des syncinésies, les mécanismes physiopathologiques selon l’étiologie et la valeur pronostique de la configuration glottique. Résultats : pour décrire la configuration glottique les termes d’« immobilité » et « hypomobilité » étaient utilisés pour l’absence ou la diminution de mouvement laryngé sans préjuger de l’étiologie, et le terme de « paralysie » ou « parésie » pour une immobilité laryngée consécutive à une atteinte neurogène complète ou incomplète. L’innervation des muscles intrinsèques du larynx était réalisée par un réseau nerveux avec de nombreuses anastomoses créant un réseau de suppléance permettant une conservation d’une trophicité musculaire. L’examen laryngoscopique s’attachait à l’analyse de 3 structures : le ligament vocal, le processus vocal et l’aryténoïde. Le meilleur critère en endoscopie pour conclure à une immobilité était l’absence de mouvement du processus vocal ou du ligament vocal. Lorsque le nerf récurrent était atteint, la corde vocale apparaissait immobile mais la capacité à modifier la tension de la corde vocale était maintenue avec un processus vocal au même niveau. Une compensation controlatérale était donc accessible. Quand le nerf laryngé supérieur était atteint, l’augmentation de la tension longitudinale de la corde vocale n’était plus possible, provoquant une corde vocale courbée et affaissée avec une compensation controlatérale plus difficile. Le degré de blessure du nerf, qui était précisé par l’EMG laryngé, conditionnait la sévérité de l’atteinte clinique mais aussi le pronostique de récupération. Une neurapraxie du nerf avait un pronostique de récupération favorable contrairement à une section complète du nerf. Une réinnervation spontanée pouvait se produire après une section du nerf et prévenait l’atrophie musculaire. Elle pouvait toucher le nerf sectionné mais également les nerfs adjacents. Des phénomènes de syncinésie se produisait alors, avec une innervation non sélective des muscles adducteurs et abducteurs, conduisant à des résultats fonctionnels plus ou moins favorable. Les patients avec une paralysie du muscle interarytenoidien, et donc avec une bascule postero laterale de l’aryténoïde, avait un pronostique de récupération péjoratif. Conclusion : on comprend mieux la grande variabilité des situations cliniques rencontrées en laryngoscopie en prenant en compte qu’elles sont liées à plusieurs facteurs : le mécanisme pathologique ainsi que la sévérité de la blessure, la possibilité d’une suppléance de la fonction motrice par les anastomoses du réseau nerveux et enfin le délai post traumatique avec l’existence d’une régénération nerveuse locale hasardeuse et de phénomènes de syncinésie influencées par la formation de tissu cicatriciel. La prise en charge est à adapter en fonction du degrés de réduction de la mobilité, des capacités de compensation et des conséquences fonctionnelles de l’insuffisance glottique, mais aussi en fonction du pronostique de récupération.
Discipline : Médecine. Oto-rhino-laryngologie. Chirurgie cervico faciale
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Paralysie des cordes vocales
- 617.6
- Laryngoscopie
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/241371554
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-85909
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-85909
Type de ressource : Ressource documentaire