Auteur(s) : Rehm Elena
Directeur : André Jocelyn
Date de création : 30-01-2020

Description : Médecine. Anesthésie-réanimation, Introduction : la prise en charge chirurgicale des patients tend de plus en plus vers une réhabilitation rapide. Les stratégies anesthésiques ont donc évoluées vers une épargne morphinique, afin de diminuer leurs effets secondaires, avec une approche excluant l’utilisation d’opioïdes: l’opioïd free anesthesia (OFA). Notre étude cas-témoins évalue rétrospectivement la faisabilité, la qualité et la sécurité de l’OFA dans le cadre d’une chirurgie bariatrique programmée. Méthode : cette étude rétrospective cas témoins a inclus 35 patients répondant aux critères d’inclusion ayant bénéficiés d’une OFA avec utilisation d’un α2 agoniste central, dans le cadre d’une chirurgie bariatrique à type de bypass gastrique. Un appariement des sujets avec une cohorte témoin (n=35) a eu lieu en deux. Les deux échantillons ont été similaires du point de vue de l'âge, de l’IMC et du sexe. Le critère de jugement principal était la consommation postopératoire précoce et tardif des morphiniques. Les critères d’évaluation secondaires étaient la durée moyenne de séjour, la survenue des nausées vomissements postopératoires et le recours à un traitement vasopresseur. Résultats : les deux sous-groupes sont homogènes en ce qui concerne les caractéristiques générales des patients . Il s’agit de patients très majoritairement féminins . Les femmes représentent 81,43% de l’effectif global. La moyenne d’âge est de 44 ans. L’IMC moyen est de 42,7 kg/m2. Chez les cas (OFA) la durée moyenne de séjour a été diminuée en moyenne de 1.08 jours, et la différence a été significative statistiquement. Si les doses de morphine en SSPI n’ont pas été différentes statistiquement entre les deux groupes, les doses administrées à J1 et J2 postopératoires ainsi que la quantité totale de morphinique (SSPI, J1 et J2) ont connu une différence significative (moins élevée dans le groupe OFA). Par contre aucune différence significative sur la survenue des nausées vomissements postopératoires entre les deux groupes n’a pu être démontrée (car seulement 3 patients dans chaque groupe l'on expérimenté). Le recours à un traitement vasopresseur était diminué dans le groupe OFA.Conclusion : le résultat principal de cette étude montre que les patients bénéficiant d’une OFA consomment moins de morphinomimétiques en postopératoire. Cette étude rétrospective encourage à évaluer une stratégie anesthésique OFA par des études prospectives multicentriques pour trouver sa place dans la prise en charge péri opératoire., Introduction : The surgical management of patients tends more and more towards a rapid rehabilitation. Anesthetic strategies have therefore evolved towards morphine savings, in order to reduce their side effects, with an approach excluding the use of opioids: opioid free anesthesia (OFA). Our case-control study retrospectively assesses the feasibility, quality and safety of OFA in the context of planned bariatric surgery. Method: This retrospective case-control study included 35 patients meeting the inclusion criteria who benefited from an OFA with the use of a central agonist α2, within the framework of bariatric surgery with gastric bypass type. Pairing of subjects with a control cohort (n = 35) occurred in two. The two samples were similar in terms of age, BMI and gender. The main outcome measure was the early and late postoperative consumption of morphine patients. The secondary endpoints were the average length of stay, the occurrence of postoperative vomiting nausea and the use of vasopressor therapy. Results: The two subgroups are homogeneous with regard to the general characteristics of the patients. These are overwhelmingly female patients. Women make up 81.43% of the total workforce. The average age is 44 years old. The average BMI is 42.7 kg / m2. In the OFA cases, the average length of stay was reduced by an average of 1.08 days, and the difference was statistically significant. If the doses of morphine in SSPI were not statistically different between the two groups, the doses administered on D1 and D2 postoperatively as well as the total amount of morphine (SSPI, D1 and D2) experienced a significant difference (lower in the OFA group). On the other hand, no significant difference in the occurrence of postoperative nausea and vomiting between the two groups could be demonstrated (because only 3 patients in each group experienced it). The use of pressor therapy was reduced in the OFA group. Conclusion: The main result of this study shows that patients benefiting from an OFA consume less morphinomimetics postoperatively. This retrospective study encourages the evaluation of an OFA anesthetic strategy by multicenter prospective studies to find its place in perioperative management.
Mots-clés libres : Obésité -- Chirurgie, 617.6, Court-circuit gastrique, Anesthésie
Couverture : FR