Auteur(s) : Metz Thomas
Directeur(s) : Magron, Clément
Autre(s) membre(s) du jury : Pachod, André
Composante : Institut national supérieur du professorat et de l’éducation
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2019

Résumé(s) : L'exclusion temporaire est une sanction disciplinaire régie par le code de l’éducation pour le second degré d’enseignement. Elle prévoit qu'un élève puisse se trouver, suite à un acte identifié comme délictueux, dans l'interdiction de fréquenter son établissement d'accueil pour une durée de un à huit jours par décision du chef d’ tablissement ou, moins fréquemment, du conseil de discipline. L'exclusion de l'élève paraît se trouver en contradiction avec un idéal républicain d'école démocratique et inclusive pour lequel l'élève est au centre du système. Elle se trouve aussi en rupture avec les modèles disciplinaires du premier degré d'enseignement public. Si l'on en croit les plus récents décrets et la littérature institutionnelle concernant cette sanction, le ministère de l'Éducation Nationale s'attache, par régulation et par pilotage, à en limiter l'usage et à considérer les effets néfastes sur la réussite scolaire et éducative des élèves. En effet, les sciences de l'éducation ont affirmé les risques de l'exclusion sur les parcours des élèves et ont contesté l’efficacité de la sanction quant à l'appropriation par les élèves des règles et des normes scolaires. Pourtant, l’exclusion demeure une pratique fréquemment employée dans les collèges et lycées, reconnue par la communauté éducative, parfois banalisée voire systématisée. Le présent mémoire s'efforce de définir les fonctions de l’exclusion temporaire sur les plans matériel et symbolique en tenant compte des mécanismes moraux, éthiques et déontologiques en jeu au moment du recours à cette sanction et des représentations collectives liées à cette sanction pensée comme un schème de la pratique.
Discipline : Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF)
Couverture : FR