Le nazisme : une religion politique?
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : LAMBERGER Chloé
Directeur : Schirmann, Sylvain
Composante : IEP
Date de création : 30-06-2007
Description : Science politique, La motivation première de ce mémoire a été de chercher une explication permettant de comprendre l’adhésion massive des Allemands à un régime sanguinaire, le régime nazi ; mais elle était aussi d’étudier les éléments faisant du national-socialisme un régime à la fois terrible et séducteur, capable de fasciner encore, des décennies après sa disparition. Ce travail part en effet de l’intuition que c’est le côté irrationnel et mystique prêté au mouvement nazi qui peut fournir une réponse à la fois à la question de l’adhésion des Allemands au IIIe Reich, et à celle de la fascination horrifiée que l’on peut encore constater aujourd’hui. De ce point de vue, le terme de « religion politique », forgé par Raymond Aron en 1944 et développé par les sociologues des religions fournit un éclairage pertinent. On qualifie de « religions politiques » des idéologies sociales et politiques qui déclenchent chez les individus qui y adhèrent les mêmes comportements que ceux que l’on trouvait jusqu’ici dans la religion : dévouement total à la cause, croyance absolue à la vérité de cette cause, intolérance, voire fanatisme vis-à-vis des autres causes. Il s’agit donc d’étudier en quoi le nazisme peut être assimilé à une « religion politique », et ainsi d’apporter une explication différente des explications socio-économiques classiques à l’ « engouement nazi ». Dans une première partie, il s’agit de poser quelques prémisses à une « religion politique » nazie ; en effet, le phénomène n’est pas spécifique au régime national-socialiste puisque l’on peut trouver des éléments s’y rapportant dans le culte de l’Etre Suprême et de la Raison pendant la Révolution française. L’émergence des nationalismes tend à une « sacralisation » du peuple : la nation devient un élément suprême auquel on voue un véritable culte. Suite à ces bases fondatrices, on peut aborder dans une deuxième partie le thème de la « religion politique » nazie proprement dit : quels sont les éléments d’emprunts du régime aux grandes religions traditionnelles ? On constate que le mouvement a mis en place des rituels, des cérémonies destinés à remplacer, à terme, les célébrations religieuses. Le régime s’est également inspiré de l’Eglise catholique en ce qui concerne le decorum et la mise en scène de ses célébrations. On cherche ensuite à déterminer dans une troisième partie si l’adhésion des militants aux idéaux nazis relève de la simple idéologie politique, ou si l’on est confronté à une adhésion si profonde qu’on pourrait la qualifier de « foi ». L’enthousiasme manifesté envers le régime était-il superficiel, simple effet de mises en scène parfaitement réglées, ou a t-il des fondements profonds ? Enfin, après avoir étudié ces aspects de « manifestation du sacré » dans le mouvement, une analyse plus fonctionnelle fait l’objet d’une quatrième partie ; il s’agit alors de déterminer quelles sont les grandes fonctions que les sociologues attribuent généralement aux religions, et dans quelle mesure le mouvement nazi a pu y répondre ; il s’agit principalement du problème de la finitude humaine et de la question de la survie de l’être après sa mort, mais également de la fonction de cohésion sociale. Enfin, si le nazisme peut être assimilé à une « religion politique », il est clair qu’on ne saurait parler de « religion » au sens classique du terme : il s’agit donc de voir quelles sont les limites de la comparaison entre national-socialisme et religion.
Mots-clés libres : IIIe Reich ; Allemagne ; cérémoniel ; Eglise, 943
Couverture : FR
Directeur : Schirmann, Sylvain
Composante : IEP
Date de création : 30-06-2007
Description : Science politique, La motivation première de ce mémoire a été de chercher une explication permettant de comprendre l’adhésion massive des Allemands à un régime sanguinaire, le régime nazi ; mais elle était aussi d’étudier les éléments faisant du national-socialisme un régime à la fois terrible et séducteur, capable de fasciner encore, des décennies après sa disparition. Ce travail part en effet de l’intuition que c’est le côté irrationnel et mystique prêté au mouvement nazi qui peut fournir une réponse à la fois à la question de l’adhésion des Allemands au IIIe Reich, et à celle de la fascination horrifiée que l’on peut encore constater aujourd’hui. De ce point de vue, le terme de « religion politique », forgé par Raymond Aron en 1944 et développé par les sociologues des religions fournit un éclairage pertinent. On qualifie de « religions politiques » des idéologies sociales et politiques qui déclenchent chez les individus qui y adhèrent les mêmes comportements que ceux que l’on trouvait jusqu’ici dans la religion : dévouement total à la cause, croyance absolue à la vérité de cette cause, intolérance, voire fanatisme vis-à-vis des autres causes. Il s’agit donc d’étudier en quoi le nazisme peut être assimilé à une « religion politique », et ainsi d’apporter une explication différente des explications socio-économiques classiques à l’ « engouement nazi ». Dans une première partie, il s’agit de poser quelques prémisses à une « religion politique » nazie ; en effet, le phénomène n’est pas spécifique au régime national-socialiste puisque l’on peut trouver des éléments s’y rapportant dans le culte de l’Etre Suprême et de la Raison pendant la Révolution française. L’émergence des nationalismes tend à une « sacralisation » du peuple : la nation devient un élément suprême auquel on voue un véritable culte. Suite à ces bases fondatrices, on peut aborder dans une deuxième partie le thème de la « religion politique » nazie proprement dit : quels sont les éléments d’emprunts du régime aux grandes religions traditionnelles ? On constate que le mouvement a mis en place des rituels, des cérémonies destinés à remplacer, à terme, les célébrations religieuses. Le régime s’est également inspiré de l’Eglise catholique en ce qui concerne le decorum et la mise en scène de ses célébrations. On cherche ensuite à déterminer dans une troisième partie si l’adhésion des militants aux idéaux nazis relève de la simple idéologie politique, ou si l’on est confronté à une adhésion si profonde qu’on pourrait la qualifier de « foi ». L’enthousiasme manifesté envers le régime était-il superficiel, simple effet de mises en scène parfaitement réglées, ou a t-il des fondements profonds ? Enfin, après avoir étudié ces aspects de « manifestation du sacré » dans le mouvement, une analyse plus fonctionnelle fait l’objet d’une quatrième partie ; il s’agit alors de déterminer quelles sont les grandes fonctions que les sociologues attribuent généralement aux religions, et dans quelle mesure le mouvement nazi a pu y répondre ; il s’agit principalement du problème de la finitude humaine et de la question de la survie de l’être après sa mort, mais également de la fonction de cohésion sociale. Enfin, si le nazisme peut être assimilé à une « religion politique », il est clair qu’on ne saurait parler de « religion » au sens classique du terme : il s’agit donc de voir quelles sont les limites de la comparaison entre national-socialisme et religion.
Mots-clés libres : IIIe Reich ; Allemagne ; cérémoniel ; Eglise, 943
Couverture : FR
Type : Mémoire du Diplôme de Sciences politiques, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/242607349
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-92282
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-92282
Type de ressource : Ressource documentaire