Régulation financière et inégalités
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : DELOURME Thibaud
Directeur : Weill, Laurent
Date de création : 30-06-2011
Description : Science politique, Alors que la relation entre finance et croissance a fait l'objet de nombreuses études,l'influence du développement financier sur les inégalités est un domaine de recherche dans lequel les résultats sont encore largement incertains. La plupart des études existantes se basent sur des mesures quantitatives du développement financier, tel que le ratio du volume de crédit sur le PIB, alors que le contexte institutionnel ou "qualitatif" semble au moins aussi influent que le volume des transactions financières. Nous utilisons une base de donnée récente du Fond Monétaire International, intituléeNous utilisons une base de donnée récente du Fond Monétaire International, intitulée ''A New Database of Financial Reforms'', et développée par Abiad, Detragiache, et Tressel (2008). Elle code la réglementation financière au travers de sept indices de dérégulation (contrôle du crédit, barrières à l'entrée, supervision,…). Notre panel comprend 68 pays sur la période 1973-2005. Nous trouvons que tous nos indices de dérégulation sont positivement et très significativement corrélés avec l'indice de Gini. Selon notre coefficient, le mouvement de dérégulation observé entre 1973 et 2005 serait associé en moyenne à un accroissement de 16% de l'indice de Gini. Nous montrons que la dérégulation bénéficie au revenu relatif du quintile le plus riche, au détriment des 80% les plus pauvres. Notre hypothèse est que la dérégulation financière, en permettant un fonctionnement plus libre et plus efficace des marchés financiers, accentue leurs effets sur les inégalités. La dérégulation a donc un effet similaire à celui d'un développement financier quantitatif (nous trouvons également une corrélation positive et très significative entre le ratio "crédit privé/PIB" et l'indice de Gini). Nos résultats montrent également que la dérégulation financière a un effet plus significatif que le développement quantitatif, ce qui confirme l'importance du contexte institutionnel. Puisque la dérégulation financière conduit aussi à une accélération de la croissance, l'augmentation des inégalités s'explique davantage par un enrichissement des plus riches qu'un appauvrissement des plus pauvres. Nous faisons l'hypothèse que la dérégulation offre de nouvelles opportunités de croissance aux plus riches, en leur permettant d'emprunter davantage, d'obtenir de meilleurs salaires en tant que travailleurs qualifiés, ou de tirer des rendements plus larges de leur épargne. Nous confirmons cette hypothèse en montrant que la dérégulation financière a un effet plus inégalitaire dans les économies "à forte valeur ajoutée" (caractérisées par des rendements croissants et une main d'oeuvre qualifiée).
Mots-clés libres : 332
Couverture : FR
Directeur : Weill, Laurent
Date de création : 30-06-2011
Description : Science politique, Alors que la relation entre finance et croissance a fait l'objet de nombreuses études,l'influence du développement financier sur les inégalités est un domaine de recherche dans lequel les résultats sont encore largement incertains. La plupart des études existantes se basent sur des mesures quantitatives du développement financier, tel que le ratio du volume de crédit sur le PIB, alors que le contexte institutionnel ou "qualitatif" semble au moins aussi influent que le volume des transactions financières. Nous utilisons une base de donnée récente du Fond Monétaire International, intituléeNous utilisons une base de donnée récente du Fond Monétaire International, intitulée ''A New Database of Financial Reforms'', et développée par Abiad, Detragiache, et Tressel (2008). Elle code la réglementation financière au travers de sept indices de dérégulation (contrôle du crédit, barrières à l'entrée, supervision,…). Notre panel comprend 68 pays sur la période 1973-2005. Nous trouvons que tous nos indices de dérégulation sont positivement et très significativement corrélés avec l'indice de Gini. Selon notre coefficient, le mouvement de dérégulation observé entre 1973 et 2005 serait associé en moyenne à un accroissement de 16% de l'indice de Gini. Nous montrons que la dérégulation bénéficie au revenu relatif du quintile le plus riche, au détriment des 80% les plus pauvres. Notre hypothèse est que la dérégulation financière, en permettant un fonctionnement plus libre et plus efficace des marchés financiers, accentue leurs effets sur les inégalités. La dérégulation a donc un effet similaire à celui d'un développement financier quantitatif (nous trouvons également une corrélation positive et très significative entre le ratio "crédit privé/PIB" et l'indice de Gini). Nos résultats montrent également que la dérégulation financière a un effet plus significatif que le développement quantitatif, ce qui confirme l'importance du contexte institutionnel. Puisque la dérégulation financière conduit aussi à une accélération de la croissance, l'augmentation des inégalités s'explique davantage par un enrichissement des plus riches qu'un appauvrissement des plus pauvres. Nous faisons l'hypothèse que la dérégulation offre de nouvelles opportunités de croissance aux plus riches, en leur permettant d'emprunter davantage, d'obtenir de meilleurs salaires en tant que travailleurs qualifiés, ou de tirer des rendements plus larges de leur épargne. Nous confirmons cette hypothèse en montrant que la dérégulation financière a un effet plus inégalitaire dans les économies "à forte valeur ajoutée" (caractérisées par des rendements croissants et une main d'oeuvre qualifiée).
Mots-clés libres : 332
Couverture : FR
Type : Mémoire de Master, ressource électronique
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/242607594
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-92381
Type de ressource : Ressource documentaire
![Ressource locale](https://ecrin.app.unistra.fr/search/media/repositories/workflow.png)
Identifiant : ecrin-ori-92381
Type de ressource : Ressource documentaire