Auteur(s) : Mitschler Catherine
Directeur : Chambe Juliette, Dumas-Breitwiller Claire
Date de création : 26-02-2020

Description : Médecine générale, Introduction – Face à la baisse de la couverture vaccinale en France, le gouvernement a décidé la mise en vigueur d’une loi élargissant l’obligation vaccinale. Au 1er Janvier 2018, les vaccins obligatoires chez les nouveaux nés passent de trois à onze. L’objectif principal de cette étude est de mesurer l’impact de cette loi sur la réticence vaccinale chez les parents des enfants nés à partir de cette date dans les maternités et maison de naissance du Bas-Rhin en Alsace. Matériels et Méthodes – Il s’agit d’une étude quantitative multicentrique interrogeant via un questionnaire auto-administré, les parents dans les maternités et maison de naissance du Bas-Rhin. Le critère de jugement principal était le changement du niveau de confiance envers la vaccination entre avant et après la mise en vigueur de la loi. Ont été exclues les patientes mineures, les non consentantes, celles ayant vécu un accouchement traumatisant, celles ne comprenant pas le français écrit ou oral. A l’issu du questionnaire, les parents étaient répartis en 4 groupes : ceux réalisant tous les vaccins, ceux n’en réalisant que certains, ceux ne réalisant que le DTP, et ceux n’en réalisant aucun. Un modèle statistique descriptif puis multivarié avec régression ordinale Bayésienne a été pratiqué. Résultats – Sur 291 parents interrogés dans 9 maternités, 231 ont répondu. Avant la loi, 71% des parents réalisaient tous les vaccins, 7% que certains,14% que le DTP et 0% aucun. 7% des parents n’ont pas répondu ou étaient sans avis. Après la loi, 4% amélioraient leur opinion, 83% avaient une opinion stable et 13% le péjoraient. Les parents qui réalisaient initialement tous les vaccins péjoraient leur avis dans 12% des cas. Les parents ne réalisant que certains vaccins avaient significativement tendance à améliorer leur avis (OR ajusté 0,09 IC95% [0,01-0,74] pp à 1%) et ceux ne réalisant que le DTP à l’améliorer non significativement (OR ajusté à 0,27, IC95% [0,06 ;1,16] pp à 5%). Conclusion – L’avis initial des parents n’est pas modifié suite à la mise en vigueur de la loi mais il existe une tendance à la péjoration pour les parents réalisant tous les vaccins, une tendance significative à l’amélioration chez ceux ne réalisant que certains vaccins et non significative chez ceux ne réalisant que le DTP. L’information des parents par les professionnels de santé reste le meilleur outil face à la réticence., Introduction - Faced with declining vaccination coverage in France, the government has decided to implement a law extending the vaccine obligation. As of January 1, 2018, mandatory vaccines in newborns are increasing from three to eleven. The main objective of this study is to measure the impact of this law on vaccine reluctance among parents of children born from that date, in maternity and birthing homes in the Bas-Rhin in Elsass. Materials and Methods - This is a multi-center quantitative study interviewing parents in maternity and birthing homes in the Bas-Rhin via a self-administered questionnaire. The primary endpoint was the change in the level of confidence in vaccination between before and after the law came into force. Minor patients, non-consenting patients, those who have experienced a traumatic birth, those who do not include written or oral French, were excluded. At the end of the questionnaire, the parents were divided into four groups: those making all the vaccines, those who only realized some, those who only realised the DTP-vaccine, and those who did not realize any. A descriptive and then a multivariate statistical model with Bayesian ordinal regression was practiced. Results - Of 291 parents surveyed in 9 maternity units, 231 responded. Before the law, 71% of parents made all vaccines, 7% only some vaccines, 14% only the DTP-vaccine and 0% none. 7% of parents did not respond or were without opinion. After the law, 4% improved their opinion, 83% had a stable opinion and 13% pejored it. Parents who initially made all vaccines pejored their opinions in 12% of cases. Parents realizing only some vaccines had a significant tendency to improve their opinion (OR adjusted to 0,09 IC95% [0,01-0,74] pp à 0,01) and those achieving only DTP to improve it non-significantly (OR adjusted to 0,27, IC95% [0,06 ;1,16] pp à 0,05). Conclusion: The initial opinion of parents is not changed following the implementation of the law, but there is a tendency towards pejorization for parents making all vaccines, a significant trend towards improvement in those who only carry certain vaccines and not significant in those who only perform DTP. Health professionals' information from parents remains the best strength in the face of vaccine hesitancy.
Mots-clés libres : Antivaccinalisme, 617.6, Connaissances, attitudes et pratiques en santé, Couverture vaccinale
Couverture : FR