Encéphalite à tique (TBE) : connaissance de la pathologie et évaluation des habitudes de prescription aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Delage Raphaël
Directeur(s) : Velay Aurélie
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 27-05-2020
Résumé(s) : Objectifs : L'encéphalite à tiques (TBE) est une zoonose surtout transmise par piqûre de tique du genre Ixodes. L’infection le plus souvent asymptomatique ou se limitant à une maladie fébrile peut évoluer vers des tableaux d’encéphalite ou de méningo-encéphalite, et occasionner des séquelles neurologiques à plus long terme. Devant la recrudescence des cas alsaciens et l’extension géographique des zones touchées, nous nous sommes intéressés aux habitudes de prescription et aux connaissances des médecins des hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Méthodes : L’activité diagnostique de la TBE au laboratoire de Virologie des HUS au cours des années 2018-2019 a été analysée. Nous avons ainsi étudié la provenance géographique des prescriptions et la répartition des services prescripteurs aux HUS. La distribution saisonnière des demandes, ainsi que les caractéristiques démographiques des patients pour lesquels l’analyse était prescrite ont aussi été étudiés. Dans un second temps, des sérologies ont été réalisées de façon rétrospective sur des sérums de patients pour lesquels des recherches microbiologiques sur LCR étaient négatives, en période d’activité du vecteur et présentant un facteur d’exposition supposé. Un questionnaire de connaissance portant sur des maladies vectorielles à tique dont la TBE, a été diffusé auprès de 219 médecins des HUS. Résultats : Entre 2018 et 2019, 1366 échantillons de sang provenant de toute la France, correspondant à 1230 patients, ont été adressés au laboratoire pour le diagnostic sérologique de laTBE. Aux HUS les services de neurologie, pédiatrie, médecine interne et maladies infectieuses sont les principaux prescripteurs de la sérologie TBE. Les services des urgences, adulte et pédiatrique, pourtant susceptibles d’accueillir des patients porteurs de l’infection en période d’activité du vecteur, prescrivent peu de sérologie TBE. L’analyse rétrospective a porté sur 361 sérums répondant aux critères de sélection, dont 269 en 2018 et 92 en 2019. Cette analyse nous a notamment permis de mettre en évidence un profil sérologique compatible avec une primo-infection par le virus TBE. Enfin, 49 médecins ont répondu au questionnaire diffusé et tous avaient entendu parler de la TBE : ceux ayant fait leur deux premiers cycles d’études médicale à Strasbourg avaient entendu parler de la TBE plus tôt au cours de leur cursus. Huit médecins pensaient que la TBE était due une bactérie. Un seul connaissait la transmission via la consommation de produits laitiers non pasteurisés. Conclusion : L’encéphalite à tique reste une pathologie peu connue en France et insuffisamment diagnostiquée sur notre territoire, en dehors des principaux foyers endémiques (Alsace, Arc alpin). Un travail de sensibilisation et d’information des médecins doit être entrepris à différents échelon, localement auprès de certains services hospitaliers et plus largement dans d’autres centres., Objectives : Tick-borne encephalitis (TBE) is a zoonosis mainly transmitted by tick bites of the genus Ixodes. The infection is usually asymptomatic or limited to a febrile disease and may progress to encephalitis or meningoencephalitis, with longer-term neurological sequelae. In view of the recrudescence of cases in Alsace and the geographical extension of the affected areas, we were interested in the prescribing habits and knowledge of doctors at the Strasbourg University Hospitals (HUS). Methods: TBE diagnostic activity in the Virology laboratory of the HUS during the years 2018-2019 was analysed. We thus studied the geographical origin of prescriptions and the distribution of prescribing services in the HUS. The seasonal distribution of requests, as well as the demographic characteristics of the patients for whom the analysis was prescribed were also studied. In a second step, retrospective serologies were performed on sera from patients for whom CSF microbiological investigations were negative, in periods of vector activity and with a suspected exposure factor. A knowledge questionnaire on tick-borne vector-borne diseases, including TBE, was distributed to 219 physicians in the HUS. Results: Between 2018 and 2019, 1366 blood samples from all over France, corresponding to 1230 patients, were sent to the laboratory for serological diagnosis of TBE. In the HUS, the neurology, paediatrics, internal medicine and infectious diseases departments are the main prescribers of TBE serology. Emergency departments, both adult and paediatric, although they are likely to receive patients carrying the infection during the vector's activity, prescribe little TBE serology. The retrospective analysis covered 361 sera meeting the selection criteria, including 269 in 2018 and 92 in 2019. This analysis enabled us to identify a serological profile compatible with a primary TBE virus infection. Finally, 49 doctors responded to the questionnaire circulated and all had heard of TBE: those who had completed their first two cycles of medical studies in Strasbourg had heard of TBE earlier in their curriculum. Eight doctors thought that TBE was caused by a bacterium. Only one knew about transmission through consumption of unpasteurized dairy products. Conclusion: Tick-borne encephalitis remains a little-known pathology in France and under-diagnosed on our territory, outside the main endemic areas (Alsace, Alpine Arc). A work of sensitization and information of the doctors must be undertaken at different levels, locally with certain hospital services and more widely in other centres.
Discipline : Médecine. Biologie médicale
Directeur(s) : Velay Aurélie
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 27-05-2020
Résumé(s) : Objectifs : L'encéphalite à tiques (TBE) est une zoonose surtout transmise par piqûre de tique du genre Ixodes. L’infection le plus souvent asymptomatique ou se limitant à une maladie fébrile peut évoluer vers des tableaux d’encéphalite ou de méningo-encéphalite, et occasionner des séquelles neurologiques à plus long terme. Devant la recrudescence des cas alsaciens et l’extension géographique des zones touchées, nous nous sommes intéressés aux habitudes de prescription et aux connaissances des médecins des hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Méthodes : L’activité diagnostique de la TBE au laboratoire de Virologie des HUS au cours des années 2018-2019 a été analysée. Nous avons ainsi étudié la provenance géographique des prescriptions et la répartition des services prescripteurs aux HUS. La distribution saisonnière des demandes, ainsi que les caractéristiques démographiques des patients pour lesquels l’analyse était prescrite ont aussi été étudiés. Dans un second temps, des sérologies ont été réalisées de façon rétrospective sur des sérums de patients pour lesquels des recherches microbiologiques sur LCR étaient négatives, en période d’activité du vecteur et présentant un facteur d’exposition supposé. Un questionnaire de connaissance portant sur des maladies vectorielles à tique dont la TBE, a été diffusé auprès de 219 médecins des HUS. Résultats : Entre 2018 et 2019, 1366 échantillons de sang provenant de toute la France, correspondant à 1230 patients, ont été adressés au laboratoire pour le diagnostic sérologique de laTBE. Aux HUS les services de neurologie, pédiatrie, médecine interne et maladies infectieuses sont les principaux prescripteurs de la sérologie TBE. Les services des urgences, adulte et pédiatrique, pourtant susceptibles d’accueillir des patients porteurs de l’infection en période d’activité du vecteur, prescrivent peu de sérologie TBE. L’analyse rétrospective a porté sur 361 sérums répondant aux critères de sélection, dont 269 en 2018 et 92 en 2019. Cette analyse nous a notamment permis de mettre en évidence un profil sérologique compatible avec une primo-infection par le virus TBE. Enfin, 49 médecins ont répondu au questionnaire diffusé et tous avaient entendu parler de la TBE : ceux ayant fait leur deux premiers cycles d’études médicale à Strasbourg avaient entendu parler de la TBE plus tôt au cours de leur cursus. Huit médecins pensaient que la TBE était due une bactérie. Un seul connaissait la transmission via la consommation de produits laitiers non pasteurisés. Conclusion : L’encéphalite à tique reste une pathologie peu connue en France et insuffisamment diagnostiquée sur notre territoire, en dehors des principaux foyers endémiques (Alsace, Arc alpin). Un travail de sensibilisation et d’information des médecins doit être entrepris à différents échelon, localement auprès de certains services hospitaliers et plus largement dans d’autres centres., Objectives : Tick-borne encephalitis (TBE) is a zoonosis mainly transmitted by tick bites of the genus Ixodes. The infection is usually asymptomatic or limited to a febrile disease and may progress to encephalitis or meningoencephalitis, with longer-term neurological sequelae. In view of the recrudescence of cases in Alsace and the geographical extension of the affected areas, we were interested in the prescribing habits and knowledge of doctors at the Strasbourg University Hospitals (HUS). Methods: TBE diagnostic activity in the Virology laboratory of the HUS during the years 2018-2019 was analysed. We thus studied the geographical origin of prescriptions and the distribution of prescribing services in the HUS. The seasonal distribution of requests, as well as the demographic characteristics of the patients for whom the analysis was prescribed were also studied. In a second step, retrospective serologies were performed on sera from patients for whom CSF microbiological investigations were negative, in periods of vector activity and with a suspected exposure factor. A knowledge questionnaire on tick-borne vector-borne diseases, including TBE, was distributed to 219 physicians in the HUS. Results: Between 2018 and 2019, 1366 blood samples from all over France, corresponding to 1230 patients, were sent to the laboratory for serological diagnosis of TBE. In the HUS, the neurology, paediatrics, internal medicine and infectious diseases departments are the main prescribers of TBE serology. Emergency departments, both adult and paediatric, although they are likely to receive patients carrying the infection during the vector's activity, prescribe little TBE serology. The retrospective analysis covered 361 sera meeting the selection criteria, including 269 in 2018 and 92 in 2019. This analysis enabled us to identify a serological profile compatible with a primary TBE virus infection. Finally, 49 doctors responded to the questionnaire circulated and all had heard of TBE: those who had completed their first two cycles of medical studies in Strasbourg had heard of TBE earlier in their curriculum. Eight doctors thought that TBE was caused by a bacterium. Only one knew about transmission through consumption of unpasteurized dairy products. Conclusion: Tick-borne encephalitis remains a little-known pathology in France and under-diagnosed on our territory, outside the main endemic areas (Alsace, Alpine Arc). A work of sensitization and information of the doctors must be undertaken at different levels, locally with certain hospital services and more widely in other centres.
Discipline : Médecine. Biologie médicale
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Encéphalites transmises par les tiques
- 617.6
- Maladies à vecteurs
- Connaissances, attitudes et pratiques en santé
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/245088466
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-98667
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-98667
Type de ressource : Ressource documentaire