Auteur(s) : Adam Charlotte
Directeur : De Herbay Alexandra
Date de création : 28-05-2020

Description : Médecine. Psychiatrie, Introduction : Le recours à la contention mécanique en psychiatrie est sujet à controverse. Sa pratique est hétérogène en France malgré des recommandations de bonnes pratiques. L’objectif de ce travail est de faire le point sur la pratique de la contention, sur ses modalités de mise en œuvre ainsi que sur le vécu des patients concernés, pour tenter d’en dégager des améliorations et des alternatives possibles. Matériel et méthode : Les registres de contention ainsi que les dossiers de tous les patients placés en contention dans le service d’urgences psychiatriques du CHU de Strasbourg durant l’année 2019 ont été étudiés. Les critères examinés étaient : les caractéristiques des patients mis en contention ainsi que les conditions de celle-ci. Les données de la littérature ont été exploitées afin de compléter ce travail. Le vécu des patients a été exploré par une analyse qualitative réalisée à partir d’entretiens semi-dirigés de patients adultes volontaires. Résultats : la fréquence d’utilisation de la contention était de 1,3%, elle est inférieure à ce que repère la littérature. Le profil des patients faisant l’objet d’une telle mesure était comparable aux données existantes. Les patients concernés étaient majoritairement des hommes, âgés d’environ 33 ans, présentant pour la plupart un état d’agitation ou d’agressivité et dont la majorité souffre de troubles psychotiques et en particulier de schizophrénie. Le plus souvent une hospitalisation a suivi la mesure, sous la forme de soins sous contrainte. La contention a été vécue difficilement par une majorité de patients. Discussion : les patients concernés par la contention s’inscrivent souvent dans des soins chroniques, il est donc important de limiter ce vécu difficile de leur prise en charge afin de maintenir une alliance thérapeutique. Les entretiens de reprise permettent d’engager une réflexion en concertation avec le patient sur l’amélioration des conditions de contention et la mise en place de mesures alternatives., Introduction : The use of mechanical restraint in psychiatry is controversial. Despite recent recommendations fro good practice, its practice is heterogenous. The objective of this work is to take stock about the practice of restraint, its methods of implementation as well as the experience of the patients concerned, in an attempt to identify improvements and possible alternatives. Methods : The restraint registers and the files of all the patients placed in restraint in the psychiatric emergency unit of the Strasbourg University Hospital during the year 2019 were studied. The criteria examined were the characteristics of the patients restrained as well as the conditions thereof. Data from the literature was used to complete this work. Patient experiences were explored through a qualitative analysis based on semi-structured interviews with adult volunteer patients. Results :The frequency of restraint use was 1.3%, which is lower than what has been found in the literature. The profile of the restrained patients was comparable to existing data. The patients concerned were mainly men, aged around 33, most of whom were agitated or aggressive and the majority of these patients suffered from psychotic disorders, in particular schizophrenia. Most of the time an hospitalization followed the measure, through a coercitive care. The experience of restraint was negative for a majority of patients. Discussion : The use of restraint often involve patients in chronic care, so it is important to limit this difficult experience in order to maintain a therapeutic alliance. The follow-up interviews make it possible to initiate a reflection in consultation with the patient on improving the conditions of restraint and the implementation of alternative measures.
Mots-clés libres : Malades mentaux -- Soins, 617.6, Patients -- Coopération, Contention physique
Couverture : FR