Collaboration entre HAD et médecins généralistes : enquête exploratoire auprès de médecins généralistes et de médecins coordonnateurs
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Trylesky Caroline
Directeur(s) : Diallo Dalanda
Composante : MEDECINE
Date de création : 02-06-2020
Résumé(s) : INTRODUCTION : L’hospitalisation à domicile (HAD) se place au croisement de la compétence ultraspécialisée hospitalière et de la médecine premier recours. Cette alternative à une hospitalisation conventionnelle constitue une interface ville-hôpital intéressante. Pourtant sa place dans le système de soins reste secondaire, avec notamment un très faible taux de prescription par les médecins généralistes, qui rapportent des difficultés de communication et de coordination entre les différents intervenants. METHODE : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 7 médecins généraliste et 4 médecins coordonnateurs d’HAD, ainsi qu’un focus groupe auprès de 3 médecins coordonnateurs. L’objectif principal était de comprendre comment les médecins généralistes et les médecins coordonnateurs d’HAD interagissent. Les objectifs secondaires étaient d’appréhender les difficultés rencontrées par les deux groupes de médecins au cours de leur collaboration, d’analyser les éventuelles divergences et de comprendre la part jouée par les textes de loi. RESULTATS : Les résultats de l’étude montrent que les médecins, tant coordonnateurs que généralistes, ont du mal à appréhender leurs places respectives dans les prises en charge, qu’ils attribuent à une méconnaissance des modalités de fonctionnement de l’HAD et de ses intervenants. Les médecins regrettent tous un manque d’échange autour des prises en charge. D’autre part les deux groupes de médecins décrivent leurs difficultés vis-à-vis du cadre réglementaire de prise en charge posé par l’HAD, mais pour des raisons différentes. Les médecins généralistes trouvent ce cadre rigide et inadapté à la médecine de ville. Les médecins coordonnateurs, garants du respect de ce cadre réglementaire éprouvent, eux, des difficultés à assurer son application, alors qu’il fait partie des obligations institutionnelles conférées à l’HAD par les textes de loi. CONCLUSION : Les relations entre les médecins généralistes et les médecins coordonnateurs d’HAD font l’objet de problématiques de collaboration et de communication, en termes de méconnaissance mutuelle, de places respectives, d’échanges. D’une part le partenariat déjà en place appelle à être renforcé, d’autre part les missions des établissements d’HAD et celles de leurs acteurs, définies par la Loi actuellement, gagneraient à être remodelées, afin d’être applicables sans difficultés en pratique, en particulier en revalorisant le rôle du médecin traitant comme pivot de la prise en charge. Enfin l’HAD mériterait d’être réorganisée pour pouvoir se positionner en appui du médecin traitant dans sa démarche de maintien à domicile de son patient, à l’aide de ses moyens techniques et humains., INTRODUCTION: Hospitalization at home (HAH) is at the crossroads of hospital ultra-specialized expertise and primary care medicine. This alternative to conventional hospitalization constitutes an interesting city-hospital interface. However, its place in the healthcare system remains secondary, with a very low rate of prescriptions by general practitioners, who report difficulties in communication and coordination between the various parties involved. METHOD: We conducted a qualitative study by semi-directed interviews with 9 general practitioners and 4 AHH coordinating doctors, as well as a focus group with 3 coordinating doctors. The main objective was to understand how general practitioners and AHH coordinating physicians interact. The secondary objectives were to grasp the difficulties encountered by the two groups of doctors during their collaboration, to analyse possible divergences and to understand the part played by legislation. RESULTS: The results of the study show that the doctors, both coordinators and general practitioners, have difficulty understanding their respective places in the care provided, which they attribute to a lack of knowledge of the operating methods of AHH and its stakeholders. The doctors all regret a lack of exchange on the subject of care. On the other hand, the two groups of doctors describe their difficulties with regard to the regulatory framework of AHH care, but for different reasons. General practitioners find this framework rigid and unsuitable for town medicine. The coordinating physicians, who are the guarantors of compliance with this regulatory framework, find it difficult to ensure its application, even though it is part of the institutional obligations conferred on AHH by the law. CONCLUSION: Relations between general practitioners and AHH coordinating physicians are subject to problems of collaboration and communication, in terms of mutual ignorance, respective positions and exchanges. On the one hand, the partnership already in place needs to be strengthened, and on the other hand, the missions of AHH institutions and those of their actors, currently defined by law, would benefit from being remodelled in order to be applicable without difficulty in practice, in particular by enhancing the role of the attending physician as the pivot of care.Finally, AHH should be reorganized in order to be able to position itself in support of the attending physician in his or her efforts to keep patients at home, with the help of its technical and human resources.
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Hospitalisation à domicile, 617.6, Médecins généralistes, Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé
Couverture : FR
Directeur(s) : Diallo Dalanda
Composante : MEDECINE
Date de création : 02-06-2020
Résumé(s) : INTRODUCTION : L’hospitalisation à domicile (HAD) se place au croisement de la compétence ultraspécialisée hospitalière et de la médecine premier recours. Cette alternative à une hospitalisation conventionnelle constitue une interface ville-hôpital intéressante. Pourtant sa place dans le système de soins reste secondaire, avec notamment un très faible taux de prescription par les médecins généralistes, qui rapportent des difficultés de communication et de coordination entre les différents intervenants. METHODE : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 7 médecins généraliste et 4 médecins coordonnateurs d’HAD, ainsi qu’un focus groupe auprès de 3 médecins coordonnateurs. L’objectif principal était de comprendre comment les médecins généralistes et les médecins coordonnateurs d’HAD interagissent. Les objectifs secondaires étaient d’appréhender les difficultés rencontrées par les deux groupes de médecins au cours de leur collaboration, d’analyser les éventuelles divergences et de comprendre la part jouée par les textes de loi. RESULTATS : Les résultats de l’étude montrent que les médecins, tant coordonnateurs que généralistes, ont du mal à appréhender leurs places respectives dans les prises en charge, qu’ils attribuent à une méconnaissance des modalités de fonctionnement de l’HAD et de ses intervenants. Les médecins regrettent tous un manque d’échange autour des prises en charge. D’autre part les deux groupes de médecins décrivent leurs difficultés vis-à-vis du cadre réglementaire de prise en charge posé par l’HAD, mais pour des raisons différentes. Les médecins généralistes trouvent ce cadre rigide et inadapté à la médecine de ville. Les médecins coordonnateurs, garants du respect de ce cadre réglementaire éprouvent, eux, des difficultés à assurer son application, alors qu’il fait partie des obligations institutionnelles conférées à l’HAD par les textes de loi. CONCLUSION : Les relations entre les médecins généralistes et les médecins coordonnateurs d’HAD font l’objet de problématiques de collaboration et de communication, en termes de méconnaissance mutuelle, de places respectives, d’échanges. D’une part le partenariat déjà en place appelle à être renforcé, d’autre part les missions des établissements d’HAD et celles de leurs acteurs, définies par la Loi actuellement, gagneraient à être remodelées, afin d’être applicables sans difficultés en pratique, en particulier en revalorisant le rôle du médecin traitant comme pivot de la prise en charge. Enfin l’HAD mériterait d’être réorganisée pour pouvoir se positionner en appui du médecin traitant dans sa démarche de maintien à domicile de son patient, à l’aide de ses moyens techniques et humains., INTRODUCTION: Hospitalization at home (HAH) is at the crossroads of hospital ultra-specialized expertise and primary care medicine. This alternative to conventional hospitalization constitutes an interesting city-hospital interface. However, its place in the healthcare system remains secondary, with a very low rate of prescriptions by general practitioners, who report difficulties in communication and coordination between the various parties involved. METHOD: We conducted a qualitative study by semi-directed interviews with 9 general practitioners and 4 AHH coordinating doctors, as well as a focus group with 3 coordinating doctors. The main objective was to understand how general practitioners and AHH coordinating physicians interact. The secondary objectives were to grasp the difficulties encountered by the two groups of doctors during their collaboration, to analyse possible divergences and to understand the part played by legislation. RESULTS: The results of the study show that the doctors, both coordinators and general practitioners, have difficulty understanding their respective places in the care provided, which they attribute to a lack of knowledge of the operating methods of AHH and its stakeholders. The doctors all regret a lack of exchange on the subject of care. On the other hand, the two groups of doctors describe their difficulties with regard to the regulatory framework of AHH care, but for different reasons. General practitioners find this framework rigid and unsuitable for town medicine. The coordinating physicians, who are the guarantors of compliance with this regulatory framework, find it difficult to ensure its application, even though it is part of the institutional obligations conferred on AHH by the law. CONCLUSION: Relations between general practitioners and AHH coordinating physicians are subject to problems of collaboration and communication, in terms of mutual ignorance, respective positions and exchanges. On the one hand, the partnership already in place needs to be strengthened, and on the other hand, the missions of AHH institutions and those of their actors, currently defined by law, would benefit from being remodelled in order to be applicable without difficulty in practice, in particular by enhancing the role of the attending physician as the pivot of care.Finally, AHH should be reorganized in order to be able to position itself in support of the attending physician in his or her efforts to keep patients at home, with the help of its technical and human resources.
Discipline : Médecine générale
Mots-clés libres : Hospitalisation à domicile, 617.6, Médecins généralistes, Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé
Couverture : FR
Type : Thèse d’exercice, Médecine, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/248873806
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-99684
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : ecrin-ori-99684
Type de ressource : Ressource documentaire