Enquête de pratiques en France du traitement du cancer du col de l'utérus au stade localement avancé:Thèse présentée pour le diplôme de docteur en médecine, diplôme d'Etat, mention gynécologie et obstétrique
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Sabah, Jonathan
Directeur(s) : Lise Lecointre
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Résumé(s) : Introduction : Le cancer du col de l’utérus représente un véritable enjeu de santé publique dans le monde. Malgré la publication des recommandations ESGO (8) et les changements de la classification FIGO (9), la prise en charge du cancer du col de l’utérus de stade localement avancé reste parfois débattue, surtout concernant les indications, modalités du curage lombo-aortique (CLA), les indications d’irradiation lombo-aortique et les modalités de la curiethérapie et de la chimiothérapie. L’objectif de notre étude était de réaliser un état des lieux des pratiques françaises pour le traitement du cancer du col utérin au stade localement avancé afin de comprendre l’hétérogénéité de prise en charge persistante entre les différents centres et de proposer une conduite à tenir optimale pour les patientes. L’objectif secondaire était d’analyser l’adhésion des différents professionnels (chirurgiens, oncologues médicaux et radiothérapeutes) aux recommandations de l’ESGO. Méthode: Nous avons réalisé une enquête de pratique par l’envoi de questionnaire envoyé sous format électronique de Février 2021 à Aout 2022. Il a été communiqué via le site de la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO), aux praticiens des 13 Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) régionales d’onco-gynécologie de France, par messagerie via le réseau social Facebook, les différents Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et centres anti-cancer, et enfin par le groupe Société Française d’Oncologie Gynécologie (SFOG) Campus. La population de l’étude comprenait des chirurgiens spécialisés en oncologie gynécologique, des radiothérapeutes et des oncologues exerçant en France, prenant en charge des cancers du col de l’utérus de stade localement avancé (stades FIGO IB3, IIA2, IIB, III et IVA) conformément à la nouvelle classification FIGO. Nous avons analysé les réponses en accord avec les dernières recommandations de l’ESGO de 2018 que nous avons pris comme « gold standard » du traitement du cancer du col localement avancé. Résultats: Au total, 115 praticiens ont répondu au questionnaire: 56% (n=65) radiothérapeutes, 30% (n=35) chirurgiens et 13% (n=15) oncologues médicaux. Nous avons noté que 48,6% (n=17/35) des chirurgiens gynécologues ne réalisaient pas de curage lombo-aortique en cas d’atteinte pelvienne importante. Le curage lombo aortique en cas d’atteinte pelvienne avérée au TEP-TDM est plus souvent réalisée dans les CHU, (66,67% des chirurgiens, p<0.001). Enfin, les chirurgiens réalisaient plus fréquemment le curage lombo-aortique en cas de négativité lombo-aortique au TEP-TDM le plus souvent au CHU (n=8/9 soit 88,89% avec p=0.006) et suivaient plus fréquemment les recommandations proposées par l’ESGO comparativement aux autres centres concernés par le questionnaire. L’âge des radiothérapeutes et des chirurgiens n’était significativement pas lié à un meilleur suivi des recommandations de l’ESGO. Nous avons noté un faible taux de suivi général de toutes les recommandations de l’ESGO, soit 5,7% (n=2/35) des chirurgiens, 21.5% (n=14/65) des radiothérapeutes et 60% (n=9/15) des oncologues. L’irradiation lombo-aortique selon les recommandations de l’ESGO est plus fréquemment réalisée dans les centres de lutte contre le cancer, pour 52% des radiothérapeutes (n=13/25, p=0.005). Conclusion : Actuellement, plusieurs sociétés savantes ont émis des recommandations pour la prise en charge du cancer du col de l’utérus. L’adhésion aux recommandations internationales de l’ESGO pour le traitement du cancer du col de l’utérus de stade localement avancé apparaît insuffisante en France, surtout sur le plan chirurgical avec un faible taux de curages lombo-aortiques en cas de négativité ganglionnaire au TEP-TDM. Cependant, ces recommandations semblent majoritairement suivies dans les centres hospitalo-universitaires pour les chirurgiens et dans les centres de lutte contre le cancer pour les radiothérapeutes. L’adhésion à ces recommandations peut avoir un impact sur la survie des patientes. Elle constitue donc une méthode d‘évaluation pertinente de la qualité des soins délivrés et justifie une organisation de la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus de stade localement avancé, dans des centres experts.
Discipline : Médecine (Gynécologie et obstétrique)
Directeur(s) : Lise Lecointre
Composante : MEDECINE
Date de création : 30-06-2022
Résumé(s) : Introduction : Le cancer du col de l’utérus représente un véritable enjeu de santé publique dans le monde. Malgré la publication des recommandations ESGO (8) et les changements de la classification FIGO (9), la prise en charge du cancer du col de l’utérus de stade localement avancé reste parfois débattue, surtout concernant les indications, modalités du curage lombo-aortique (CLA), les indications d’irradiation lombo-aortique et les modalités de la curiethérapie et de la chimiothérapie. L’objectif de notre étude était de réaliser un état des lieux des pratiques françaises pour le traitement du cancer du col utérin au stade localement avancé afin de comprendre l’hétérogénéité de prise en charge persistante entre les différents centres et de proposer une conduite à tenir optimale pour les patientes. L’objectif secondaire était d’analyser l’adhésion des différents professionnels (chirurgiens, oncologues médicaux et radiothérapeutes) aux recommandations de l’ESGO. Méthode: Nous avons réalisé une enquête de pratique par l’envoi de questionnaire envoyé sous format électronique de Février 2021 à Aout 2022. Il a été communiqué via le site de la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO), aux praticiens des 13 Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) régionales d’onco-gynécologie de France, par messagerie via le réseau social Facebook, les différents Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et centres anti-cancer, et enfin par le groupe Société Française d’Oncologie Gynécologie (SFOG) Campus. La population de l’étude comprenait des chirurgiens spécialisés en oncologie gynécologique, des radiothérapeutes et des oncologues exerçant en France, prenant en charge des cancers du col de l’utérus de stade localement avancé (stades FIGO IB3, IIA2, IIB, III et IVA) conformément à la nouvelle classification FIGO. Nous avons analysé les réponses en accord avec les dernières recommandations de l’ESGO de 2018 que nous avons pris comme « gold standard » du traitement du cancer du col localement avancé. Résultats: Au total, 115 praticiens ont répondu au questionnaire: 56% (n=65) radiothérapeutes, 30% (n=35) chirurgiens et 13% (n=15) oncologues médicaux. Nous avons noté que 48,6% (n=17/35) des chirurgiens gynécologues ne réalisaient pas de curage lombo-aortique en cas d’atteinte pelvienne importante. Le curage lombo aortique en cas d’atteinte pelvienne avérée au TEP-TDM est plus souvent réalisée dans les CHU, (66,67% des chirurgiens, p<0.001). Enfin, les chirurgiens réalisaient plus fréquemment le curage lombo-aortique en cas de négativité lombo-aortique au TEP-TDM le plus souvent au CHU (n=8/9 soit 88,89% avec p=0.006) et suivaient plus fréquemment les recommandations proposées par l’ESGO comparativement aux autres centres concernés par le questionnaire. L’âge des radiothérapeutes et des chirurgiens n’était significativement pas lié à un meilleur suivi des recommandations de l’ESGO. Nous avons noté un faible taux de suivi général de toutes les recommandations de l’ESGO, soit 5,7% (n=2/35) des chirurgiens, 21.5% (n=14/65) des radiothérapeutes et 60% (n=9/15) des oncologues. L’irradiation lombo-aortique selon les recommandations de l’ESGO est plus fréquemment réalisée dans les centres de lutte contre le cancer, pour 52% des radiothérapeutes (n=13/25, p=0.005). Conclusion : Actuellement, plusieurs sociétés savantes ont émis des recommandations pour la prise en charge du cancer du col de l’utérus. L’adhésion aux recommandations internationales de l’ESGO pour le traitement du cancer du col de l’utérus de stade localement avancé apparaît insuffisante en France, surtout sur le plan chirurgical avec un faible taux de curages lombo-aortiques en cas de négativité ganglionnaire au TEP-TDM. Cependant, ces recommandations semblent majoritairement suivies dans les centres hospitalo-universitaires pour les chirurgiens et dans les centres de lutte contre le cancer pour les radiothérapeutes. L’adhésion à ces recommandations peut avoir un impact sur la survie des patientes. Elle constitue donc une méthode d‘évaluation pertinente de la qualité des soins délivrés et justifie une organisation de la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus de stade localement avancé, dans des centres experts.
Discipline : Médecine (Gynécologie et obstétrique)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Tumeurs du col de l'utérus
- Radiochimiothérapie
- Curiethérapie
- Gynécologie
- Oncologie médicale
- Localement avancé
- Enquête de pratiques
- Cancer du col de l'utérus localement avancé
- radiochimiothérapie concomitante
- curage lombo-aortique
- 618.1
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : PDF
Source(s) :
Format : PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/266763219
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-342063
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-342063
Type de ressource : Ressource documentaire