Qui sont les patientes en âge de procréer traitées par valproate et dérivés en psychiatrie ? : une étude par méthode mixte sur les cas issus de deux centres hospitaliers : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État : mention psychiatrie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Miremont, Léa
Directeur(s) : Weibel, Sébastien
Président du jury : Bertschy, Gilles
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Malgré le risque tératogène et neurodéveloppemental, le Valproate et ses dérivés restent un traitement de référence dans le Trouble bipolaire. Afin de comprendre pourquoi, nous avons effectué une étude mixte sur deux centres hospitaliers en 2021 et 2022, ce qui nous a permis de recueillir 56 dossiers. Grâce à la première étape qualitative nous avons compris que le Valproate était prescrit dans un contexte de stabilisation de l’humeur, d’anxiété ou d’impulsivité avec résistance et/ou mauvaise tolérance des traitements antérieurs, avec spécificités cliniques, ou avec pseudo-résistance notamment suite à un évitement du Lithium. La deuxième étape quantitative nous a permis de percevoir que les patientes présentaient des symptômes de dysrégulation émotionnelle dans 82 % des cas, avec des passages à l’acte auto-agressifs chez 68 % et des tentatives de suicide chez 57 %. Cela concorde avec les résultats retrouvant un Trouble de la personnalité état limite chez 49 % des patientes et des hospitalisations pour crise suicidaire chez 41 % des patientes et comme motif d’hospitalisation le plus fréquent. De plus, nous avons également perçu que les précautions de prescription n’étaient pas respectées avec 57 % n’ayant pas de contraception en place, 54 % des patientes ayant signé un formulaire d’accord de soin initial et aucune l’ayant signé de manière annuelle. Or les données de la littérature retrouvent un effet minime du Valproate et de ses dérivés dans le traitement de l’épisode dépressif bipolaire, dans la prophylaxie de la stabilisation de l’humeur, dans l’anxiété, l’impulsivité ou la dysrégulation émotionnelle. Ainsi la balance bénéfice-risque ne semble pas indiquer la poursuite de ce traitement dans ces indications. Cependant, afin de conclure de manière certaine, il faudrait explorer les pratiques dans d’autres centres et vérifier auprès des praticiens pourquoi le Lithium semble évité, cela pourrait se faire au moyen d’un questionnaire, Despite the teratogenic and neurodevelopmental risks, Valproate and its derivatives remain a reference treatment for bipolar disorder. In order to understand why, we carried out a mixed-method study in two hospitals in 2021 and 2022, collecting 56 files.Thanks to the first qualitative step, we understood that Valproate was prescribed in a context of mood stabilization, anxiety or impulsivity with resistance and/or poor tolerance of previous treatments, with clinical specificities, or with pseudo-resistance notably following Lithium avoidance. The second quantitative step enabled us to perceive that the patients presented symptoms of emotional dysregulation in 82 % of cases, with self-aggressive acts in 68 % and suicide attempts in 57 %. This is in line with the findings of Borderline Personality Disorder in 49 % of patients, and hospitalization for suicidal crisis in 41 % of patients as the most frequent reason for hospitalization. We also found that prescription precautions were not respected, with 57 % not having contraception in place, 54 % of patients having signed an initial care agreement form, and none having signed it on an annual basis.However, the data in the literature show a minimal effect of Valproate and its derivatives in the treatment of bipolar depressive episodes, in the prophylaxis of mood stabilization, and in anxiety, impulsivity or emotional dysregulation. However, in order to reach a definite conclusion, we would need to explore practices in other centers and check with practitioners why Lithium seems to be avoided, perhaps by means of a questionnaire
Discipline : Médecine (psychiatrie)
Directeur(s) : Weibel, Sébastien
Président du jury : Bertschy, Gilles
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Malgré le risque tératogène et neurodéveloppemental, le Valproate et ses dérivés restent un traitement de référence dans le Trouble bipolaire. Afin de comprendre pourquoi, nous avons effectué une étude mixte sur deux centres hospitaliers en 2021 et 2022, ce qui nous a permis de recueillir 56 dossiers. Grâce à la première étape qualitative nous avons compris que le Valproate était prescrit dans un contexte de stabilisation de l’humeur, d’anxiété ou d’impulsivité avec résistance et/ou mauvaise tolérance des traitements antérieurs, avec spécificités cliniques, ou avec pseudo-résistance notamment suite à un évitement du Lithium. La deuxième étape quantitative nous a permis de percevoir que les patientes présentaient des symptômes de dysrégulation émotionnelle dans 82 % des cas, avec des passages à l’acte auto-agressifs chez 68 % et des tentatives de suicide chez 57 %. Cela concorde avec les résultats retrouvant un Trouble de la personnalité état limite chez 49 % des patientes et des hospitalisations pour crise suicidaire chez 41 % des patientes et comme motif d’hospitalisation le plus fréquent. De plus, nous avons également perçu que les précautions de prescription n’étaient pas respectées avec 57 % n’ayant pas de contraception en place, 54 % des patientes ayant signé un formulaire d’accord de soin initial et aucune l’ayant signé de manière annuelle. Or les données de la littérature retrouvent un effet minime du Valproate et de ses dérivés dans le traitement de l’épisode dépressif bipolaire, dans la prophylaxie de la stabilisation de l’humeur, dans l’anxiété, l’impulsivité ou la dysrégulation émotionnelle. Ainsi la balance bénéfice-risque ne semble pas indiquer la poursuite de ce traitement dans ces indications. Cependant, afin de conclure de manière certaine, il faudrait explorer les pratiques dans d’autres centres et vérifier auprès des praticiens pourquoi le Lithium semble évité, cela pourrait se faire au moyen d’un questionnaire, Despite the teratogenic and neurodevelopmental risks, Valproate and its derivatives remain a reference treatment for bipolar disorder. In order to understand why, we carried out a mixed-method study in two hospitals in 2021 and 2022, collecting 56 files.Thanks to the first qualitative step, we understood that Valproate was prescribed in a context of mood stabilization, anxiety or impulsivity with resistance and/or poor tolerance of previous treatments, with clinical specificities, or with pseudo-resistance notably following Lithium avoidance. The second quantitative step enabled us to perceive that the patients presented symptoms of emotional dysregulation in 82 % of cases, with self-aggressive acts in 68 % and suicide attempts in 57 %. This is in line with the findings of Borderline Personality Disorder in 49 % of patients, and hospitalization for suicidal crisis in 41 % of patients as the most frequent reason for hospitalization. We also found that prescription precautions were not respected, with 57 % not having contraception in place, 54 % of patients having signed an initial care agreement form, and none having signed it on an annual basis.However, the data in the literature show a minimal effect of Valproate and its derivatives in the treatment of bipolar depressive episodes, in the prophylaxis of mood stabilization, and in anxiety, impulsivity or emotional dysregulation. However, in order to reach a definite conclusion, we would need to explore practices in other centers and check with practitioners why Lithium seems to be avoided, perhaps by means of a questionnaire
Discipline : Médecine (psychiatrie)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Acide valproïque
- Anxiété
- Comportement impulsif
- Trouble de la personnalité limite
- Émotions
- Femmes
- 61608
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/282289267
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-376721
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-376721
Type de ressource : Ressource documentaire