Transplantation rénale ABO incompatible : impact de l'aphérèse sur la survie du greffon et du patient selon le taux d'isoagglutinines sur une population française : thèse présentée pour lle diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État : mention néphrologie
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Mangin, Marion
Directeur(s) : Couzi, Lionel, Caillard, Sophie
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Introduction : La transplantation rénale ABO incompatible présente un surrisque de rejets humoraux aigus comparativement aux transplantations isogroupes, en raison des isohémagglutinines (IHG) anti-A et/ou anti-B présentes chez le receveur et dirigées contre le greffon. Pour limiter ce risque, le protocole actuel préconise la réalisation d’aphérèses selon le taux d’isoagglutinines initial avec une cible ≤ 1/8è le jour de la transplantation, en association au traitement par Rituximab et aux traitements immunosuppresseurs débutés avant la greffe. L’objectif de notre travail est de décrire l’évolution des transplantations rénales ABO incompatibles selon le taux d’isoagglutinines initial et la réalisation ou non d’aphérèses pré-greffes et décrire l’incidence d’évènement infectieux ou immunologiques. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, observationnelle, et multicentrique française portant sur une population de patients transplantés rénaux à donneur vivant et de groupe sanguin incompatible entre le 07/03/2013 et le 21/12/2022, avec une fin de suivi au 31/10/2023. Les données ont été recueillies dans les dossiers médicaux dans chaque centre de transplantation et concernaient les caractéristiques des donneurs et receveurs, le statut d’immunisation anti HLA, les taux d’isoagglutinines initiaux, avant traitement par aphérèse, le jour de greffe puis en post-greffe, le traitement reçu, la survenue d’évènement infectieux et immunologiques, les résultats des ponctions biopsies rénales systématiques et les survies des patients et greffons. L’analyse statistique a été menée en intention de traiter, avec analyse uni et multivariée, utilisation du modèle de Cox, de courbe de survie de Kaplan Meier et de l’estimateur de Nelson-Aalen pour les évènements compétitifs. Résultats : 191 patients ont été inclus dans l’étude. 113 patients avaient des IHG supérieures à 1/8è et 78 avaient des IHG basales inférieur ou = à 1/8è dont 36 ont été transplantés sans aphérèse et 42 avec aphérèses. La répartition des groupes sanguins était différente entre les groupes, les doses de Rituximab et le nombre de patients sous MMF étaient plus faibles dans le groupe sans aphérèse. Les autres caractéristiques pré-greffe étaient comparables. Après la greffe, il y avait significativement plus de reprise retardée de fonction dans le groupe sans aphérèse (22%, contre 5,3% si IHG supérieur à 1/8e et 2,4% si IHG basse avec aphérèse). Il existait par ailleurs une différence significative sur la survie cumulée patient et greffon en défaveur du groupe sans aphérèse (p=0,028). Cet effet n’est pas significatif sur la survie greffon seule (p=0,22), mais persiste en considérant les décès (p=0,02). Conclusion : L’évolution à 3 ans est moins favorable au sein du sous-groupe des patients ayant un taux d’isoagglutinines basal inférieur à 1/8è n’ayant pas bénéficié d’aphérèses. Nous avons pu décrire l’incidence des rejets et des évènements infectieux dans cette population. Ces données permettront d’analyser plus précisément la balance bénéfice/risque des traitements utilisés dans la préparation de ce type de greffes. Après avoir complété ce travail sur une cohorte de plus grande ampleur, nous pourrons optimiser l’algorithme de prise en charge actuel pour la réalisation des aphérèses et le choix des traitements associés en fonction du taux d’isoagglutinines initial
Discipline : Médecine (néphrologie)
Directeur(s) : Couzi, Lionel, Caillard, Sophie
Composante : MEDECINE
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024
Résumé(s) : Introduction : La transplantation rénale ABO incompatible présente un surrisque de rejets humoraux aigus comparativement aux transplantations isogroupes, en raison des isohémagglutinines (IHG) anti-A et/ou anti-B présentes chez le receveur et dirigées contre le greffon. Pour limiter ce risque, le protocole actuel préconise la réalisation d’aphérèses selon le taux d’isoagglutinines initial avec une cible ≤ 1/8è le jour de la transplantation, en association au traitement par Rituximab et aux traitements immunosuppresseurs débutés avant la greffe. L’objectif de notre travail est de décrire l’évolution des transplantations rénales ABO incompatibles selon le taux d’isoagglutinines initial et la réalisation ou non d’aphérèses pré-greffes et décrire l’incidence d’évènement infectieux ou immunologiques. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, observationnelle, et multicentrique française portant sur une population de patients transplantés rénaux à donneur vivant et de groupe sanguin incompatible entre le 07/03/2013 et le 21/12/2022, avec une fin de suivi au 31/10/2023. Les données ont été recueillies dans les dossiers médicaux dans chaque centre de transplantation et concernaient les caractéristiques des donneurs et receveurs, le statut d’immunisation anti HLA, les taux d’isoagglutinines initiaux, avant traitement par aphérèse, le jour de greffe puis en post-greffe, le traitement reçu, la survenue d’évènement infectieux et immunologiques, les résultats des ponctions biopsies rénales systématiques et les survies des patients et greffons. L’analyse statistique a été menée en intention de traiter, avec analyse uni et multivariée, utilisation du modèle de Cox, de courbe de survie de Kaplan Meier et de l’estimateur de Nelson-Aalen pour les évènements compétitifs. Résultats : 191 patients ont été inclus dans l’étude. 113 patients avaient des IHG supérieures à 1/8è et 78 avaient des IHG basales inférieur ou = à 1/8è dont 36 ont été transplantés sans aphérèse et 42 avec aphérèses. La répartition des groupes sanguins était différente entre les groupes, les doses de Rituximab et le nombre de patients sous MMF étaient plus faibles dans le groupe sans aphérèse. Les autres caractéristiques pré-greffe étaient comparables. Après la greffe, il y avait significativement plus de reprise retardée de fonction dans le groupe sans aphérèse (22%, contre 5,3% si IHG supérieur à 1/8e et 2,4% si IHG basse avec aphérèse). Il existait par ailleurs une différence significative sur la survie cumulée patient et greffon en défaveur du groupe sans aphérèse (p=0,028). Cet effet n’est pas significatif sur la survie greffon seule (p=0,22), mais persiste en considérant les décès (p=0,02). Conclusion : L’évolution à 3 ans est moins favorable au sein du sous-groupe des patients ayant un taux d’isoagglutinines basal inférieur à 1/8è n’ayant pas bénéficié d’aphérèses. Nous avons pu décrire l’incidence des rejets et des évènements infectieux dans cette population. Ces données permettront d’analyser plus précisément la balance bénéfice/risque des traitements utilisés dans la préparation de ce type de greffes. Après avoir complété ce travail sur une cohorte de plus grande ampleur, nous pourrons optimiser l’algorithme de prise en charge actuel pour la réalisation des aphérèses et le choix des traitements associés en fonction du taux d’isoagglutinines initial
Discipline : Médecine (néphrologie)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Transplantation rénale
- Aphérèse
- 616.6
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/282284567
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-377643
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-377643
Type de ressource : Ressource documentaire