La barrière linguistique en médecine générale : expériences de patients allophones dans le Bas-Rhin : thèse présentée pour le diplôme d'État de docteur en médecine : diplôme d'État mention médecine générale
Langue Français
Langue Français
Auteur(s) : Savas, Ahmet-Melih
Directeur(s) : Ruch, Yvon
Président du jury : Weber, Jean-Christophe
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2025
Résumé(s) : Introduction : La barrière de la langue en médecine complique la qualité des soins et affecte la sécurité des patients allophones, entravant leur accès aux services de santé et augmentant les risques d'erreurs diagnostiques et thérapeutiques. Bien que divers dispositifs, tels que l'interprétariat professionnel ou les outils numériques, soient déployés pour réduire ces difficultés, chacun comporte à la fois des avantages et des inconvénients. Objectif : Explorer les difficultés rencontrées par les patients allophones dans leurs parcours de soins, notamment dans les soins ambulatoires de médecine générale et analyser les dispositifs de traduction employés par ces patients afin de les comparer et de proposer des recommandations pour leur utilisation. Méthodes : Étude qualitative, sous forme d’entretiens semi-dirigés, menés auprès de 13 patients allophones avec la participation d’interprètes professionnels. Enquête réalisée de juillet à septembre 2024 dans le Bas-Rhin. Résultats : La majorité des participants évoquaient des durées de consultations allongées en raison de la barrière linguistique. La relation patient-soignant était affectée surtout en l’absence d’interprète professionnel. Les difficultés à s’exprimer et à comprendre les consignes médicales étaient surtout présentes en l’absence d’interprète professionnel ou informel, générant des sentiments d’anxiété ou de frustration chez les participants. Des renoncements ou des retards lors de soins parfois décisifs, comme en oncologie, ont été observés en l’absence d’interprète. Tous les participants ont considéré l’interprétariat professionnel comme la meilleure des méthodes de traduction, malgré une évaluation limitée par leur familiarité avec ce dispositif. L’interprétariat informel était une bonne alternative en l’absence d’interprète professionnel. Les outils numériques se révélaient utiles pour des échanges simples et non complexes. Conclusion : La barrière linguistique constitue un obstacle important dans la prise en charge médicale. L’interprétariat professionnel en présentiel a été jugé comme étant le moyen le plus efficace et précis pour assurer une bonne communication. Les interprètes informels ne devraient pas remplacer les professionnels. Les outils numériques et l’interprétariat informel ne devraient être envisagés qu’en deuxième intention. Il est important de promouvoir l’accès à l’interprétariat professionnel et d’instaurer un financement national structuré, Introduction : The language barrier in medicine complicates the quality of care and affects the safety of patients who speak foreign languages, hindering their access to healthcare services and increasing the risks of diagnostic and therapeutic errors. Although various measures, such as professional interpreting services or digital tools, are being implemented to reduce these difficulties, each has both advantages and disadvantages. Objective : To explore the challenges faced by foreign-language-speaking patients in their healthcare journeys, particularly in primary care outpatient services, and to analyze the translation methods used by these patients in order to compare them and propose recommendations for their use. Methods : Qualitative study, in the form of semi-structured interviews, conducted with 13 foreign-language-speaking patients with the participation of professional interpreters. The survey was carried out from July to September 2024 in the Bas-Rhin region. Results : The majority of participants reported longer consultation times due to the language barrier. The patient-provider relationship was negatively affected, especially in the absence of a professional interpreter. Difficulties in expressing themselves and understanding medical instructions were most noticeable when no interpreter—either professional or informal—was present, resulting in feelings of anxiety or frustration among participants. Deferrals or delays in critical care, such as in oncology, were observed when an interpreter was not available. All participants considered professional interpreting services as the best translation method, though their assessment was limited by their familiarity with this service. Informal interpreting was a good alternative in the absence of a professional interpreter. Digital tools were found useful for simple and non-complex exchanges. Conclusion : The language barrier is a significant obstacle in medical care. In-person professional interpreting was judged to be the most effective and accurate means to ensure good communication. Informal interpreters should not replace professionals. Digital tools and informal interpreting should only be considered as secondary options. It is important to promote access to professional interpreting services and establish structured national funding
Discipline : Médecine (médecine générale)
Directeur(s) : Ruch, Yvon
Président du jury : Weber, Jean-Christophe
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2025
Résumé(s) : Introduction : La barrière de la langue en médecine complique la qualité des soins et affecte la sécurité des patients allophones, entravant leur accès aux services de santé et augmentant les risques d'erreurs diagnostiques et thérapeutiques. Bien que divers dispositifs, tels que l'interprétariat professionnel ou les outils numériques, soient déployés pour réduire ces difficultés, chacun comporte à la fois des avantages et des inconvénients. Objectif : Explorer les difficultés rencontrées par les patients allophones dans leurs parcours de soins, notamment dans les soins ambulatoires de médecine générale et analyser les dispositifs de traduction employés par ces patients afin de les comparer et de proposer des recommandations pour leur utilisation. Méthodes : Étude qualitative, sous forme d’entretiens semi-dirigés, menés auprès de 13 patients allophones avec la participation d’interprètes professionnels. Enquête réalisée de juillet à septembre 2024 dans le Bas-Rhin. Résultats : La majorité des participants évoquaient des durées de consultations allongées en raison de la barrière linguistique. La relation patient-soignant était affectée surtout en l’absence d’interprète professionnel. Les difficultés à s’exprimer et à comprendre les consignes médicales étaient surtout présentes en l’absence d’interprète professionnel ou informel, générant des sentiments d’anxiété ou de frustration chez les participants. Des renoncements ou des retards lors de soins parfois décisifs, comme en oncologie, ont été observés en l’absence d’interprète. Tous les participants ont considéré l’interprétariat professionnel comme la meilleure des méthodes de traduction, malgré une évaluation limitée par leur familiarité avec ce dispositif. L’interprétariat informel était une bonne alternative en l’absence d’interprète professionnel. Les outils numériques se révélaient utiles pour des échanges simples et non complexes. Conclusion : La barrière linguistique constitue un obstacle important dans la prise en charge médicale. L’interprétariat professionnel en présentiel a été jugé comme étant le moyen le plus efficace et précis pour assurer une bonne communication. Les interprètes informels ne devraient pas remplacer les professionnels. Les outils numériques et l’interprétariat informel ne devraient être envisagés qu’en deuxième intention. Il est important de promouvoir l’accès à l’interprétariat professionnel et d’instaurer un financement national structuré, Introduction : The language barrier in medicine complicates the quality of care and affects the safety of patients who speak foreign languages, hindering their access to healthcare services and increasing the risks of diagnostic and therapeutic errors. Although various measures, such as professional interpreting services or digital tools, are being implemented to reduce these difficulties, each has both advantages and disadvantages. Objective : To explore the challenges faced by foreign-language-speaking patients in their healthcare journeys, particularly in primary care outpatient services, and to analyze the translation methods used by these patients in order to compare them and propose recommendations for their use. Methods : Qualitative study, in the form of semi-structured interviews, conducted with 13 foreign-language-speaking patients with the participation of professional interpreters. The survey was carried out from July to September 2024 in the Bas-Rhin region. Results : The majority of participants reported longer consultation times due to the language barrier. The patient-provider relationship was negatively affected, especially in the absence of a professional interpreter. Difficulties in expressing themselves and understanding medical instructions were most noticeable when no interpreter—either professional or informal—was present, resulting in feelings of anxiety or frustration among participants. Deferrals or delays in critical care, such as in oncology, were observed when an interpreter was not available. All participants considered professional interpreting services as the best translation method, though their assessment was limited by their familiarity with this service. Informal interpreting was a good alternative in the absence of a professional interpreter. Digital tools were found useful for simple and non-complex exchanges. Conclusion : The language barrier is a significant obstacle in medical care. In-person professional interpreting was judged to be the most effective and accurate means to ensure good communication. Informal interpreters should not replace professionals. Digital tools and informal interpreting should only be considered as secondary options. It is important to promote access to professional interpreting services and establish structured national funding
Discipline : Médecine (médecine générale)
Mots-clés libres :
Couverture : FR
- Étrangers
- Langage
- Prise en charge personnalisée du patient
- Traduction
- Logiciel
- Services de traduction
- 610
Type : Thèse d'exercice, These d'exercice Unistra
Format : Document PDF
Source(s) :
Format : Document PDF
Source(s) :
- http://www.sudoc.fr/285227505
Entrepôt d'origine :
Identifiant : ecrin-ori-382649
Type de ressource : Ressource documentaire

Identifiant : ecrin-ori-382649
Type de ressource : Ressource documentaire