Auteur(s) : Romaniuk, Kateryna
Directeur(s) : Leroux, Xavier
Président du jury : Bilbault, Pascal
Composante : Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé
Établissement : Université de Strasbourg
Date de création : 30-06-2024

Résumé(s) : Objectif : Le syndrome coronarien aigu est une maladie dont la prise en charge englobe la notion de délai. Le but de cette étude est d'analyser la prise en charge thérapeutique selon le diagnostic établi chez les patients ayant présenté un résultat de troponine augmenté en ambulatoire. Méthodes : Nous avons réalisé entre le 1er janvier 2023 et le 29 février 2024 une étude observationnelle rétrospective monocentrique sur 85 patients se présentant aux urgences cardiologiques de l'hôpital Albert Schweitzer à Colmar. Tous ces patients avaient eu un dosage de troponine réalisé en ambulatoire qui était positif. Nous avons regardé leur motif d'admission, les caractéristiques électrocardiographiques et biologiques d'admission ainsi que les thérapeutiques entreprises en fonction du diagnostic. Nous avons étudié également les services d'hospitalisation, la durée de séjour et les éventuels décès (à 30 jours, à 1 mois et à 6 mois). Résultats : Plus de 95% de la population étudiée avait au moins un facteur de risque cardiovasculaire, et plus de 63% en avait trois ou plus (58%). Environ 20% des patients présentaient une douleur thoracique datant de moins de 24 heures. Sur l'ECG d'admission un sus-décalage du segment ST a été retrouvé chez 4 patients (4,7%), un sous-décalage chez 6 personnes (7,1%) et plus de la moitié ne présentaient pas de trouble de la repolarisation. Une coronarographie a été effectuée chez 60 patients (71%), dont 39% ont eu une angioplastie, 28% un traitement médicamenteux seul et 2 patients ont été envoyés au CHU pour effectuer un pontage coronarien. Sept patients (11,7%) ont eu une coronarographie sans anomalie significative. Parmi les diagnostics retenus, 39 patients (46%) avaient un NSTEMI, deux patients (2,4%) un STEMI, deux patients (2,4%) une CMH, quatre patients (4,7%) une myocardite et 21 patients (25%) avaient un diagnostic de SCAde type II. 17 patients (20%) n'avaient pas d'étiologie cardiovasculaire évidente. La population NSTEMI a eu significativement plus de coronarographie, d'angioplastie et de tout traitement entrepris (p-value inférieur à 0,05). Un seul patient est décédé au cours de son hospitalisation. Conclusion : Dans notre étude, chez la grande majorité des patients ayant présenté une élévation de la troponine en ambulatoire, une cause cardiovasculaire imposant une prise en charge hospitalière a été identifiée. Une part importante des patients ne présentait pas d'anomalie significative à l'ECG d'admission, alors que leur coronarographie s'est avérée pathologique. Cela démontre la nécessité d'une collaboration plus étroite entre la médecine de ville et le milieu hospitalier concernant le dosage de la troponine
Discipline : Médecine (médecine d'urgence)
Couverture : FR